La wilaya de Tiaret a recensé, en 2007, pas moins de 8 000 habitations précaires. Différentes opérations de relogement ont été initiées ces derniers temps pour en finir avec ces poches de misère. Même le mythique centre de transit de Karman dans la proche banlieue de Tiaret a été éradiqué. Aujourd'hui on a un sentiment de regret de voir perpétuer le laxisme qui a fait des ravages et causé des dépenses faramineuses au Trésor public. Dans certaines contrées à l'exemple d'Aïn Kermès, les directives de destruction systématique ne sont pas appliquées. Dans cette commune, des élus et des représentants de la société civile ont alerté, par le biais d'une lettre, les autorités locales et centrales sur la situation préoccupante. On apprend ainsi que «certaines des 60 familles qui ont bénéficié de relogement en 2012 occupent toujours l'espace alors que les baraques auraient dû passer sous les crocs des bulldozers». Bien plus, renchérit-on, «certains, passant outre les interdits, auraient carrément construits ces vieilles masures en béton comme si de rien n'était». Les citoyens et élus outrés par ce laxisme voudraient en tout cas voir initier une commission d'enquête pour situer les responsabilités et faire cesser la gabegie.