Détenteur du prix du scénario au dernier Festival de Cannes, Comme une image est une histoire plurielle où s'entremêlent et s'entrecroisent des destinées. C'est l'histoire de Lolita Cassard, une boulotte âgée de vingt ans et qui est une révoltée vive. Elle en veut au monde parce qu'elle ne ressemble ni aux filles des magazines ni à sa belle-mère. C'est l'histoire d'Etienne Cassard qui regarde peu les autres, parce qu'il ne se regarde pas beaucoup lui-même et qu'il se sent vieillir. Comme une image met en avant-plan l'histoire d'un écrivain, Pierre Miller, qui ne pense jamais rencontrer le succès. Jusqu'au moment où il rencontre Etienne Cassard. On retrouve dans ce scénario l'histoire d'un professeur de chant, Sylvia Miller, qui croit en son mari et en son talent mais qui doute du sien et celui de son élève, Lolita. En fait, Comme une image est l'histoire d'êtres humains qui savent très bien ce qu'ils feraient s'ils étaient à la place des autres, mais qui ne se débrouillent pas très bien à la leur, qui la cherchent tout simplement. Parmi la fourchette d'acteurs ayant incarné un rôle, on retrouve Marilou Bely, Jean -Pierre Bacri, Laurent Grevill et Agnès Jaoui. A la fin de la projection du film, la réalisatrice, Agnès Jaoui, a eu à discuter à bâtons rompus avec la presse nationale. D'emblée, elle a tenu à préciser qu'elle était heureuse d'être en Algérie pour la présentation de son film au public algérois. Elle a précisé que le choix du titre du film n'était pas évident. C'est un titre en fait à double sens. Son but, dit-elle, n'était pas de décrire le vécu d'un écrivain ou d'un éditeur, mais de dévoiler les rapports humains. De parents tunisiens, Agnès Jaoui avoue qu'il y a une part d'autobiographie dans son film. En effet, campant le rôle d'un professeur de chant, elle reconnaît qu'elle fait du chant depuis l'âge de 17 ans. « C'est une passion que j'adore », dit-elle. Elle croit à l'importance de la diversité des cultures et des images. « C'est une façon de connaître les autres », ajoute-t-elle. La vie artistique d'Agnès Jaoui est jalonnée de succès et de liberté, c'est du moins ce qu'elle a affirmé. Ayant été contactée pour travailler à Hollywood, l'artiste avoue qu'elle a décliné l'offre vu qu'en Amérique les réalisateurs font carrément pression sur les acteurs. « Le comédien perd sa liberté, chose que je ne peux accepter », argumente-t-elle. Il est à noter, par ailleurs, que Comme une image sera dans les salles à partir d'aujourd'hui, aux cinémas El Mouggar, Ibn Zeydoun et l'Algeria.