L'université Mohamed Khider de Biskra (UMK) a reçu, en fin de la semaine dernière, une commission de contrôle et d'expertise devant déterminer et identifier les causes des retards enregistrés dans la réalisation de plusieurs projets, a-t-on appris de sources fiables. Composée de représentants du Premier ministère, de celui de l'Intérieur et des SG du ministère de l'enseignement supérieur et du logement et des équipements publics, cette commission a effectué un véritable travail d'investigation auprès de plusieurs intervenants dans la réalisation de 50 logements de haut standing destinés aux cadres de l'UMK, dont 10 unités seulement ont été finies. Ce projet, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en faveur des cadres supérieurs de l'UMK, serait gelé du fait que la direction du logement (DL) aurait demandé une rallonge budgétaire. Autre projet passé crible, car attendant son lancement effectif depuis plus de deux ans, la construction de 150 autres logements pour les enseignants et les agents des corps communs. Là aussi, bien que toutes les procédures administratives aient été finalisées et les autorisations légales paraphées, ces habitations n'existent que sur le papier, parce qu'on n'a pas pu leur trouver des assiettes foncières convenant à tous, a-t-on pu savoir. Enfin, cette commission a tenté de comprendre et de situer les responsabilités dans le blocage de la réception de nouveaux locaux d'hébergement et de restauration pour les étudiants des pôles universitaires de Chetma et d'El Hadjeb. Cette défaillance prive l'UMK de 2000 places pédagogiques supplémentaires pour cette imminente rentrée universitaire. Les conclusions de cette commission seront connues dans quelques jours et des décisions fermes seront prises pour aplanir les goulots d'étranglement, empêchant la concrétisation de tous ces projets, est-il attendu. A noter que dans cette affaire, la wilaya de Biskra, accusée par le rectorat de l'université Mohamed Khider d'être à la source des retards et des désagréments que connaissent ces projets, rejette la balle sur les responsables du secteur universitaire qui méconnaîtraient la réglementation en vigueur en matière de réalisation de logements et de bâtiments publics.