Plus d'un mois après l'incident qui a provoqué la fissure d'un bac de collecte au niveau de la station d'épuration des eaux usées d'El Kerma, les odeurs nauséabondes continuent de se dégager empoisonnant ainsi la vie des habitants. Les riverains interpellent, encore une fois, les décideurs afin de prendre en charge ce problème. Ces derniers ont soulevé leur calvaire quotidien causé par les odeurs nauséabondes qui se dégagent des bacs et qui provoquent diverses allergies et maladies, notamment aux enfants. «Avec la fermeture de la décharge, on a pensé que notre vie allait changer. Au contraire, depuis un mois, on vit dans une situation catastrophique, les odeurs nous étouffent, surtout la nuit. Les responsables avaient promis de régler ce problème dans un délai d'un mois mais à ce jour rien n'a été fait», soulignent-ils. Une situation qui a empiré et qui devient insoutenable ces derniers jours surtout en cette période de forte chaleur. Pour sa part, le ministre des Ressources en eau a affirmé, lors de sa dernière visite à la station le 19 août dernier, que des quantités suffisantes de gel désodorisant spécial devaient être acheminées afin de faire face à ce problème, en attendant l'installation d'un équipement spécifique. Au début du mois dernier, des fissures importantes ont été relevées dans le bac principal de la STEP, entraînant la fuite des eaux usées dans la nature, charriant dans leur déversement toutes les risques qui en découlent. La population d'El Kerma a donc renoué avec les odeurs pestilentielles de la STEP, considérée comme la plus grande d'Afrique. D'autre part, une cellule a été mise en place pour la gestion de cette situation d'urgence afin de réparer les fissures qui ont apparu au niveau de ce bac. Une cellule qui a regroupé les bureaux d'études, l'entreprise réalisatrice et la SEOR. Une période de 3 mois a été accordée pour la remise à niveau de ce bac qui fait partie des 4 de la station, les 3 autres vont bénéficier d'un traitement préventif.