Les parents d'élèves scolarisés au niveau de l'école primaire Verte Rive 3, dans la commune de Bordj El Kiffan, déplorent la manière par laquelle leurs enfants ont été transférés dans une autre école, en l'occurrence une annexe appelée «verte Rive 2». «La décision de transférer nos enfants a été prise sans que les responsables de l'école n'informent les parents, assure un parent d'élève ; les enfants ont été parqués dans la cour de l'établissement. Ils ont été chargés comme de la marchandise dans un bus et transférés dans la nouvelle école, qui plus est sans ordre de mission officiel, ni autorisation préalable des parents», poursuit-il. A l'heure de la sortie des classes, les parents d'élèves qui étaient venus récupérer leurs enfants, ont été surpris de constater que leur progéniture n'était pas au rendez-vous. Il s'en est suivi alors une indescriptible anarchie, «un sentiment de panique s'était même emparé des parents», qui ignoraient l'existence de cette annexe et également dans quelle portion de la ville elle se trouvait. Outre ce problème qui a altéré le climat de la rentrée scolaire, les parents d'élèves affirment que leurs enfants ont dû, dans la nouvelle école, faire face à une multitude de problèmes : «L'annexe est dépourvue du minimum de moyens requis pour une scolarité normale», confient les parents d'élèves. En plus du manque de mobilier scolaire, l'établissement n'est pas alimenté en eau potable. Ce faisant, les enfants ont été privés d'aller aux toilettes des journées durant. Par ailleurs, les parents d'élèves affirment que leurs enfants transférés au niveau de cette «pseudo école» ont eut droit à une prolongation des vacances scolaires. Les élèves sont restés sans enseignants une semaine durant. «Nos enfants allaient à l'école, mais n'étudiaient pas», disent les parents. Après une semaine sabbatique fort appréciée par certains élèves peu enclins aux études, la direction de l'établissement a pu «dénicher» quelques enseignants qui assurent actuellement les cours.