Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) dit déplorer l'interdiction ordonnée par les pouvoirs publics d'une marche de solidarité avec les peuples libanais et palestinien. La manifestation à laquelle a appelé le parti d'Abou Djerra Soltani, jeudi, devait démarrer de la place du 1er Mai pour aboutir à Hydra, siège de la représentation des Nations unies. Les manifestants ont dû se disperser suite à une intervention jugée musclée par le MSP. « Nous appelons l'ensemble de la classe politique à militer pour la levée de l'état d'urgence. Cette revendication est d'autant plus nécessaire pour l'organisation de marches et de manifestations publiques », estime le MSP dans une déclaration rendue publique hier. Le communiqué, qui fait état de violences physiques commis sur un journaliste du quotidien arabophone El Chourouk, n'omet pas de suggérer au gouvernement une attitude « plus prononcée », en ce qui concerne les peuples libanais et palestinien. Il est proposé de réserver une partie des revenus pétroliers au profit de ces deux peuples frères. Par ailleurs, de nombreux communiqués émanant de la classe politique et syndicale font état, eux aussi, de leur colère contre l'agression israélienne au Liban et dans les territoires occupés palestiniens. Le MDS, El Islah, le FFS, le Syndicat national des chercheurs permanents (affilié à l'UGTA), la Coordination nationale des syndicats de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique expriment ainsi leur solidarité avec les Libanais et les Palestiniens.