Tel un serpent de mer, le retrait de l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar remonte en surface. Hier, c'est l'Allemand Théo Zwinziger, membre du comité exécutif de la FIFA, qui s'est chargé de cette mission, en déclarant sur les colonnes du journal allemand Bild : «Le Mondial 2022 n'aura pas lieu au Qatar.» Sa sortie a rapidement fait le tour des rédactions et de la planète. Cette énième attaque contre le Qatar ne semble inquiéter ni le pays visé ni même la FIFA. Ses arguments ont peu de chances de faire retourner la situation. Il a évoqué «les risques posés par l'extrême chaleur estivale pour les joueurs et le public» et ne semble pas être du tout à jour sur ce dossier, puisqu'en cours d'année, la FIFA, représentée par son président Joseph Sepp Blatter, et les autorités qataries se sont mises d'accord pour organiser la Coupe du monde 2022 en hiver. Les deux parties ont entériné l'accord. Reste seulement à satisfaire la Ligue anglaise et les détenteurs de droits de diffusion du Mondial, qui perdront au change avec une Coupe du monde en hiver alors que le calendrier des uns et des autres est établi depuis longtemps et qu'il faudra chambouler ....en contrepartie de sommes d'argent sonnantes et trébuchantes. La Coupe du monde 2022, c'est pratiquement acquis, aura lieu au Qatar et se déroulera en hiver. Théo Zwinziger n'a fait que prendre le relais, à travers sa déclaration, de ceux qui cherchent coûte que coûte à ce que la FIFA retire l'organisation de la Coupe du monde 2022 à ce petit émirat arabe. La sortie de Théo Zwinziger n'est pas innocente. Elle intervient quelques jours seulement après la remise du rapport du juge américain Michael Garcia, ancien juge new-yorkais choisi par la FIFA, pour diriger sa commission d'éthique. Le juge Michael Garcia a remis à la FIFA, le 5 septembre dernier, un rapport de 350 pages sur les «conditions d'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar». Selon quelques membres de la FIFA qui ont parcouru le document, le juge américain n'a pas remis en question l'attribution du Mondial 2022. Ceux qui caressent le «rêve» de tirer le tapis sous le pied du Qatar risquent... une insolation avant l'heure (2022). Théo Zwinziger et ses amis européens «oublient» que la commission technique de la FIFA qui a donné son feu vert pour la candidature du Qatar en 2010 était parfaitement au courant des conditions climatiques dans lesquelles se jouera la Coupe du monde 2022. Cet argument ne résiste même pas à la plus simple des analyses ou comparaisons. En 1970 et 1994, la Coupe du monde s'est déroulée, respectivement, au Mexique et aux Etats-Unis sous une chaleur de plus de 38°C sans qu'aucun membre de la FIFA (de l'époque) y trouve à redire. D'autres voix se sont élevées pour «dénoncer les conditions de travail des ouvriers asiatiques sur les chantiers qataris d'où sortiront les futurs stades qui abriteront la Coupe du monde 2022», oubliant au passage de condamner les meurtres et assassinats de sportifs et joueurs palestiniens par l'armée sioniste. De toute façon, la Coupe du monde 2022 aura bien lieu au Qatar. Ses dirigeants ont mis 200 milliards d'euros dans la corbeille représentant les frais d'organisation de ce grand événement footballistique. Les entreprises américaines et européennes se partageront le gâteau et les pourfendeurs de l'Emirat se contenteront des miettes et des cadeaux qu'ils ne refuseront pas en 2022. L'étude du rapport de Michael Garcia et la publication des résolutions mettront un terme définitif au «rêve» américano-européen de déposséder le Qatar de l'organisation de la Coupe du monde 2022.