A 8 ans du coup d'envoi de la Coupe du monde dans le richissime émirat gazier du golfe Persique, la polémique n'en finit pas de rebondir sur la façon dont ce minuscule Etat a obtenu l'organisation de son Mondial, par le comité exécutif de la FIFA, le 2 décembre 2010 à Zurich. Vingt-quatre heures après les nouvelles allégations de corruption autour de l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, les réactions se multipliaient hier entre les accusations de «chasse aux sorcières» côté russe ou celle d'un ancien patron de l'UEFA appelant Blatter «à porter le chapeau». Silence radio en revanche du côté de la Fédération internationale (FIFA) et de son président, le Suisse Joseph Blatter. Et aucune confirmation hier en début d'après-midi d'une supposée rencontre à Oman entre les représentants du Comité d'organisation du Mondial-2022 qatari et Michael Garcia, le juriste américain à la tête de la chambre d'accusation du comité d'éthique de la FIFA, chargé de rendre un rapport en fin d'année sur les soupçons de corruption entourant l'attribution des Mondiaux-2018 à la Russie et 2022 au Qatar. Le Sunday Times a assuré, dimanche dernier, être en possession de milliers de courriels et d'autres documents attestant de présumés versements d'argent effectués par le Qatarien, Mohamed Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la FIFA et radié à vie en 2012 pour corruption.