Un seul nouveau lycée a ouvert ses portes à l'occasion de la rentrée scolaire, alors qu'une dizaine de chantiers piétinent encore. Un seul lycée a été réceptionné cette rentrée scolaire sur un ensemble de 11 projets d'établissements secondaires en cours de réalisation. Le taux d'avancement des chantiers en souffrance est de 50%. Le programme global compte 22 lycées qui sont en chantier. Ils sont mis sous la direction de la DLEP (Direction du logement et des équipements publics). Hormis l'établissement de Tizi Rached qui a ouvert ses portes cette année, les 10 infrastructures restantes enregistrent des retards dans la réalisation. Pour le lycée de Fréha, il ne reste que quelques travaux de peinture pour qu'il soit livré à la fin du mois en cours. C'est ce qui ressort du dernier conseil de wilaya consacré à la situation des projets de l'enseignement secondaire. La wilaya qui compte un nombre de 58 lycées fonctionnels souffre d'un déficit en places pédagogiques. En conséquence, les retards de livraison des établissements scolaires en cours de réalisation ne feront qu'aggraver d'avantage le problème. Parmi les projets qui enregistrent des retards, l'on citera à titre d'exemple le lycée prévu à Tirmitine, inscrit en 2004. Entre autres défaillances constatées sur le chantier, celle de l'entreprise chargée de la réalisation qui n'a pas travaillé depuis 3 mois. D'autres établissements tels que celui de Frikat et de la ville de Tizi Ouzou enregistrent moins de 10% d'avancement des travaux. A Tamda, les travaux qui ont connu des difficultés de lancement sont à 25% de réalisation. A Beni Douala, si le bloc pédagogique est achevé, il reste à réaliser un mur d'enceinte et des travaux de VRD. Dans la commune de Boudjima, le lycée enregistre globalement 40% d'avancement des travaux du bloc pédagogique. Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazgui, a endossé la responsabilité des retards au directeur de la DLEP «qui n'a pas respecté ses engagements de livrer les 11 lycées cette année», a-t-il dit, avant d'instruire ce responsable de procéder «à la résiliation des contrats avec les entreprises jugées défaillantes et leur remplacement». Lors de cette réunion, les entreprises et les bureaux d'études retenus dans la réalisation des différents projets ont exposé leurs problèmes. Il s'agit pour eux de «blocages constatés dans le payement des situations financières», ont-ils relevé à l'unanimité. Si certains parmi ces entrepreneurs ont été payés au bout d'un ou deux mois d'attente, d'autres n'ont rien perçu pendant une année, voire même plus. C'est du moins ce que l'on a relevé des témoignages des intervenants. «Comment voulez vous que j'avance dans les travaux alors que ma situation financière n'a pas été payée depuis une année», regrette un entrepreneur qui travaille sur le chantier du lycée d'Abizar, commune de Timizart. En effet, plusieurs parmi ces entrepreneurs ont demandé de débloquer les situations restées pendantes au niveau du Trésor public. Par ailleurs, le directeur de la DLEP indique que 56 opérations inscrites dans le cadre du programme de réalisation des 22 lycées sont en cours.