La 8ème édition, qui a connu un vif succès, a été marquée par une dure concurrence, surtout que le jury a été très scrupuleux en matière de respect de la structure de la nouba. La clôture de la huitième édition du festival du malouf, qui s'est déroulée dans la soirée de mardi au palais Ahmed bey, a vu la consécration des jeunes talents de l'association Nedjm Kortoba dirigée par Hammoudi Benhamoud, qui ont gratifié le nombreux public lors du concours par une nouba Raml El Kebir. Le deuxième prix a été attribué à l'association Layali El Andalouss de Sétif, alors que la troisième place du podium est revenue à la troupe de Malek Chelloug de Constantine. L'édition a été qualifiée de réussie par les nombreux présents. Djamel Bensemar, membre du jury, grande figure artistique dans ce mode, nous l'atteste en déclarant : «Je vous assure que les prix décernés aux participants se caractérisent par leur mérite ; un mérite dicté par l'authenticité quant au respect scrupuleux de l'interprétation des trois modes de la musique andalouse, à l'instar des costumes qui doivent refléter fidèlement l'appartenance de chaque région». Conjointement avec les autres membres, issus des trois écoles, la concertation a été de mise pour prendre en compte tous les aspects techniques que requiert cette musique savante. A ce sujet, notre interlocuteur nous dit : «En fait, si vous avez pu apprécier la qualité des prestations de nos jeunes, c'est qu'en amont, il y avait un suivi scrupuleux, où à longueur d'année, nous étions là, chacun dans sa région pour apporter tous les correctifs nécessaires quant aux respects des structures musicales interprétées et les résultats sont là pour confirmer tous les efforts consentis par ces jeunes, dont on peut être véritablement fier». A cette occasion, nous avons approché les jeunes talents de l'association Nedjm Kortoba, ainsi que leur maître, Hamoudi Benhamoud et ce sont de jeunes filles, pour la plupart des étudiantes qui nous ont fait part de leur attachement à cette musique. «En fait, c'est par un pur hasard que je me suis retrouvée dans cette association, et le coup de foudre a été instantané pour que j'adopte cette musique, et je dois vous dire qu'elle m'aide énormément dans mes études de pharmacologie, c'est pour moi une thérapie et véritable tonus psychique», affirme Narimane Maouche de Nedjm Kortoba. Plus impressionnant, c'est Qamar qui s'est spécialisée dans les percussions de nous dire : «C'est surtout mon entourage qui m'a mise dans cette ambiance et je n'en suis qu'heureuse». Sur un autre registre, le directeur de la culture, Djamel Foughali, nous déclare pour sa part : «A travers ce type de manifestations, c'est la perpétuation de la légende de cette grande cité qui continue d'ensorceler aussi bien ses habitants que ses visiteurs depuis la nuit des temps et c'est de bon augure pour la grande manifestation qui se profile à l'horizon 2015».