Il y a une année nous quittait à jamais le talentueux reporter-photographe de l'agence New Press, Nabil Belghoul. Un hommage lui a été rendu, hier, au cimetière de Dély Ibrahim où sa famille, ses amis et ses proches ont déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe. La mort de ce virtuose de la photographie était considérée jusque-là mystérieuse. Une année après, son père court toujours après les résultats de l'autopsie de son fils, en vain. « Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas encore reçu des résultats de l'autopsie de mon fils », nous confiait, hier, son père. Celui-ci nous a retracé avec amertume les péripéties qu'il a vécues dans les tribunaux sans connaître la vérité sur le décès de son fils. Il a été traîné d'un tribunal à un autre depuis une année, sans que les résultats de l'autopsie de son fils lui soient donnés. « Au début, on m'a fait courir durant trois mois au tribunal de Hammamet avant de m'envoyer vers le service qui s'occupe des autopsies. De là, j'ai été dirigé vers le tribunal de Bir Mourad Raïs qui m'oriente à son tour vers le commissariat de Dély Ibrahim, puis vers la daïra de Cheraga », nous raconte son père. Ce dernier crie à l'injustice. « Ce n'est pas normal qu'une chose pareille puisse durer une année ! », regrette-t-il. Au tribunal de Hammamet, le juge lui a expliqué que tant qu'il n'a pas les résultats, son dossier sera toujours ouvert.