Au moins 17 entreprises publiques et privées ont achevé leur plan de mise à niveau alors qu'une centaine d'autres s'y emploient en s'appuyant sur le programme national de mise à niveau des entreprises initié par le ministère de l'Industrie et entamé en 2002, a-t-on appris auprès d'un cadre de ce ministère. « 17 entreprises ont achevé leur plan de mise à niveau, alors que 100 autres devaient bénéficier, début 2006, des aides du programme national de mise à niveau des entreprises pour l'exécution de leurs plans de mise à niveau », a précisé, à l'APS, la directrice de la mise à niveau des entreprises au sein du ministère de l'Industrie, Mme Fatima Semid. Outre ce lot, le ministère avait déjà procédé, entre 2000 et 2002, à travers des programmes pilotes à la mise au bon niveau d'une cinquantaine d'entreprises qui ont bénéficié d'un diagnostic et de la mise en place de quelques actions jugées prioritaires par l'entreprise concernée. Au cours de cette période, « on a assisté l'entreprise dans la mise en œuvre de quelques actions d'ordre immatériel qui ont été jugées prioritaires par l'entreprise elle-même car on lui a laissé le choix de choisir une à deux actions d'ordre immatériel », a expliqué Mme Semid. Les actions immatérielles représentent les études, l'assistance technique, les logiciels, la formation... Le programme de mise à niveau est un dispositif d'incitation à l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise et est donc distinct des politiques de promotion d'investissement ou de sauvegarde d'entreprises en difficulté, selon des explications contenues dans le site internet du ministère de l'Industrie. Le processus de mise à niveau vise à préparer et adapter l'entreprise et son environnement au niveau des exigences de libre-échange, et introduire une démarche de progrès, de renforcement des points forts et de résorption des faiblesses de l'entreprise. Du point de vue de l'entreprise, il s'agit d'un processus d'amélioration permanent (up-grading) qui doit introduire une démarche de progrès, d'anticipation et de remise en cause des faiblesses. Il est surtout un programme auquel l'entreprise adhère volontairement et non un programme imposé par le gouvernement ou l'Etat à travers ses démembrements. « Ce programme est basé sur le principe du volontariat », a insisté la responsable pour qui « toute entreprise voulant réussir sa mise à niveau est la bienvenue qu'elle soit publique ou privée ». Les actions visées sont les études de diagnostic et de plan de mise à niveau, des investissements immatériels ainsi que des investissements matériels (équipements de production, de laboratoire et de métrologie, aménagements et génie civil liés au processus de production...). La loi de finances de 2000 a retenu la création d'un compte d'affectation spéciale intitulé « fonds de promotion de la compétitivité industrielle » destiné à couvrir les aides financières directes aux entreprises industrielles ou de services liés à l'industrie pour des opérations de mise à niveau pour la promotion de la compétitivité industrielle. Créé par décret, ce fonds est doté d'un comité national présidé par le ministre chargé de l'Industrie, ordonnateur du fonds.