La coalition avait déjà visé au moins 12 raffineries contrôlées par le Daech ces derniers jours dans l'est de la Syrie. L'Irak est encore loin d'être sorti de l'auberge. La menace terroriste y est encore très importante malgré l'appui militaire apporté par la communauté internationale à Baghdad. Preuve en est que les forces pro-gouvernementales ont dû repousser, tôt hier, une attaque de l'Etat islamique (Daech) contre Amriyat Al Fallouja, une localité stratégique à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Baghdad, selon des sources de sécurité. Même constat en Syrie où Daech dispose également de nombreuses bases arrières. Des frappes conduites samedi par des avions américains, jordaniens, saoudiens et émiratis en Syrie ont «endommagé un aéroport tenu par l'EI, une garnison et un camp d'entraînement près de Raqaa», le fief du groupe terroriste en Syrie, a indiqué le Centre de commandement américain (Centcom). Malgré les raids menés dans le nord de la Syrie, les terroristes du Daech poursuivent leur offensive pour s'emparer de la ville kurde de Aïn Al Arab (Kobané en kurde). Les derniers combats ont poussé plusieurs centaines d'habitants à se réfugier en Turquie voisine, qui accueille déjà plus de 160 000 personnes ayant fui la région de Aïn Al Arab. Pour couper les vivres aux terroristes du Daech, la coalition internationale anti-EI montée par les Etats-Unis a décidé de s'attaquer à son principal fonds de commerce : le pétrole. La coalition internationale anti-Daech a ainsi frappé de nouvelles raffineries contrôlées par le groupe de Abdelkrim Al Baghdadi en Syrie. Trois raffineries de taille modeste utilisées par l'Etat islamique (Daech) ont été détruites par des tirs de missiles, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La coalition avait déjà visé au moins 12 raffineries contrôlées par ce groupe terroriste ces derniers jours dans l'est de la Syrie. Elle cherche ainsi à assécher la manne financière que représente l'or noir pour les terroristes, qui l'acheminent en contrebande notamment vers la Turquie voisine, selon des experts. Le but de la coalition est de détruire l'économie de l'EI, le nerf de la guerre. Depuis le début des frappes, le pompage dans les champs sous le contrôle du groupe a ainsi pratiquement cessé. En étendant les frappes à la Syrie la semaine dernière, les Etats-Unis ont par ailleurs pris pour cible des positions d'Al Nosra et des membres de Khorassan, un groupuscule islamiste proche d'Al Qaîda qui s'apprêtait, selon Washington, à lancer des «attaques majeures» aux Etats-Unis et en Europe. Des tweets envoyés par un djihadiste semblent confirmer que le chef présumé du groupe Khorassan, Muhsin Al Fadhli, a été tué dans des frappes, a annoncé SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes. Malgré cet acquis, la guerre ne fait que commencer dans cette partie du monde.