Les ventes du quotidien Le Monde ont diminué de 1,6% sur un an. L'influent quotidien français Le Monde va donner, à partir du 6 octobre, un coup de jeune à son édition papier, plus centrée sur des articles «grand format», l'information exclusive et le décryptage, afin d'accentuer la complémentarité avec le web, a expliqué son directeur Gilles Van Kote. «On se redéploie dans ce que le papier a de meilleur. On va jouer le grand format et utiliser à plein la double-page quand ce sera nécessaire. Le journal doit être plus complémentaire du web», a déclaré Gilles Van Kote, soulignant que le quotidien devait permettre «d'apprendre, de comprendre et de découvrir». «Lire le journal, c'est se poser à un moment de la journée pour parcourir un papier super bien écrit. C'est une autre expérience que celle d'internet, où on zappe plus d'une information à une autre», a-t-il ajouté. S'il n'y a pas de bouleversement de la maquette, le journal évolue par petites touches. L'éditorial passe en dernière page du cahier principal, les pages débats et analyses sont placées au centre et deux pages quotidiennes font leur apparition : une page télévision, à la suite de la suppression du supplément TV du week-end, et une page médias/pixels, centrée sur la culture web et le numérique. «Le temps où une nouvelle formule vous apportait 10 ou 20 000 lecteurs supplémentaires est fini. Mais, en même temps, on se doit de stabiliser les audiences en fidélisant nos lecteurs car le papier continue de fournir 80% des recettes du groupe, contre 15% pour le numérique», a-t-il ajouté. Outre le quotidien papier, le magazine Le Monde, sera également remanié à partir du 10 octobre et une rubrique lui sera consacrée sur le site internet.Quotidien de référence de centre gauche, Le Monde est engagé dans une réforme éditoriale prévoyant le transfert de 35 postes du papier principalement vers l'édition numérique, et ce, à effectifs constants. Le Monde, dont les ventes ont reculé de 1,6% sur un an, atteignant 267 000 exemplaires en juillet, est l'un des titres de la presse française qui résistent le mieux, avec une hausse régulière des abonnements numériques compensant en partie le recul des ventes au numéro et des abonnements. La plupart des quotidiens nationaux payants français ont vu leur diffusion baisser au premier semestre 2014, en pleine crise de la presse écrite.