Alors qu'aucune information officielle n'a filtré sur le bilan de l'offensive militaire enclenchée depuis plus d'une semaine, dans le massif du Djurdjura, pour retrouver le corps du ressortissant français et neutraliser les auteurs du crime, l'armée a repéré des endroits suspectés être des caches terroristes, notamment dans la forêt dense, au nord du village d'Ath Ouavane, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La mission des services de sécurité se complique à cause de l'accès difficile, dans cette région montagneuse où les caches sont très nombreuses. Hier, des sources sécuritaires ont révélé que plusieurs endroits suspectés être les abris des terroristes ont été bombardés. Les accès vers le massif du Djurdjura, notamment du côté nord-est de Bouira, sont toujours sous surveillance militaire. Le massif forestier de cette région a été passé au peigne fin et la présence d'un nombre impressionnant d'éléments des services de sécurité à la périphérie nous renseigne sur l'envergure de l'opération. Le ratissage a été, selon nos sources, renforcé en moyens humains et matériels. Plusieurs éléments de la garde communale ont été également appelés à participer à ce ratissage. Contacté par téléphone, un garde communal ayant pris part à cette opération nous a confirmé que toute la zone relevant de la wilaya de Bouira a été ratissée. Selon d'autres sources, un groupe terroriste qui aurait un lien avec l'enlèvement d'Hervé Gourdel est encerclé dans les maquis de Tamalaht, réputés être le fief des islamistes. Des hélicoptères de l'ANP continuaient à survoler les lieux, pendant que les militaires bouclaient le périmètre, a-t-on précisé. Sur l'autre versant, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les forces de sécurité poursuivent les opérations de recherche aux alentours du col de Tizi n'Kouilal. D'importants renforts de l'ANP ont été dépêchés, ces derniers jours, pour intensifier cette opération. Ainsi, ajoutent les mêmes sources, des parachutistes et des éléments des forces spéciales de l'armée sont engagés dans une opération d'envergure vu justement les moyens mis en place pour les besoins de ce vaste ratissage dans les forêts d'Iboudrarene, Akbil et même à Yatafène, où des militaires continuent les recherches. Des informations concordantes recoupées auprès de sources diverses font état, là aussi, de la probable présence d'islamistes armés accrochés, la veille, par les forces de sécurité et qui auraient pris la fuite vers les forêts mitoyennes à Tizi n'Kouilal. Des hélicoptères survolent en permanence le secteur, bouclé par des centaines, voire des milliers d'éléments de l'ANP qui ratissent, sans répit, une zone qui s'étend de Tizi n'Kouilal jusqu'à Agouni Lahwa, une forêt dense sise entre Aït Alaoua et Akbil qui sert, précisent des sources locales, de lieu de transit privilégié pour les terroristes. «C'est un endroit difficile d'accès en raison de son terrain très accidenté et excavé de mines. Agouni Lahwa est connu comme étant le fief des terroristes», nous confie-t-on.