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Loin des menaces, la fête continue à Beyrouth
La capitale libanaise reste une exception dans un Proche-Orient en feu
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2014

La réputation de la capitale libanaise n'est plus à faire l Malgré l'actualité tourmentée, malgré l'avancée de Daech aux portes du pays et les récents combats qui opposèrent les forces armées libanaises aux djihadistes à Ersal, Beyrouth conserve son insouciance et ses paillettes.
Beyrouth (Liban)
Correspondance particulière
En moins d'une année, le quartier de Mar Mikhael, au nord de Beyrouth, a vu ses rues devenir le nouveau point d'attraction nocturne de la ville. Quelques mois seulement auront suffi à faire passer cette partie relativement calme du quartier résidentiel d'Achrafieh en un point d'attraction très prisé des soirées de Beyrouth. Une dizaine de bars ont simultanément ouvert leurs portes avec un succès édifiant, volant ainsi la vedette au théâtre historique des soirées beyrouthines, le quartier de Hamra.
Samedi soir sur l'avenue principale du quartier, c'est le traditionnel défilé des puissantes berlines déversant un flot continu de femmes apprêtées. Très tôt, les terrasses sont prises d'assaut, la bière locale, Almaza, est de rigueur avant que les cocktails et les «shots» ne prennent le relais. Le quartier constitue un modèle de mixité de la bonne société beyrouthine. Chrétiens et musulmans se côtoient au milieu des expatriés sur un fond de musique électronique.
Ici, rien ne transparaît des événements que traverse le pays, des difficultés politiques auxquelles il est confronté et des tensions communautaires qui émaillent les rubriques faits divers des journaux. Nancy, jeune Libanaise polyglotte à la tête d'une entreprise familiale, dont la fratrie vit désormais à Paris et New York, estime que «le mélange des cultures, tel qu'il existe ce soir, me permet de vivre de la manière dont je l'entends au Liban. C'est pour cela que je ne compte pas m'expatrier».
Rien dans son attitude ne laisse déceler la crainte que cette situation soit amenée à changer. Un peu plus loin, Kervok, jeune travailleur dans une ONG qui s'occupe de réfugiés syriens, n'imagine pas que Daesh puisse un jour prendre Beyrouth : «Les djihadistes ont rapidement avancé jusqu'à Ersal, car ils ont bénéficié du soutien de très nombreux réfugiés syriens victimes du régime de Damas. Mais le Liban, particulièrement Beyrouth et sa banlieue, a toujours vécu dans la tolérance et la mixité. Jamais ces fous ne pourront arriver ici.»
Un discours qui confirme la place qu'occupe Beyrouth dans l'imaginaire des consciences. Cette ville serait une exception dans un Proche-Orient transcendé par les rivalités de puissance, les guerres civiles et les ingérences étrangères. Mais jusqu'où ce modèle pourra-t-il tenir ? La question ne semble pas connaître de réponse tant les scénarios sont volatiles, les revirements permanents. Cependant, à la vue du spectacle offert par les folles nuits beyrouthines, une seule certitude semble s'imposer. Lorsque les quartiers de Hamra, Mar Mikhael ou encore la Corniche ne vibreront plus aux rythmes des terrasses bondées, de ces chevelures folles balançant sur des dos nus et de ces cocktails si généreusement fournis, alors, seulement, la menace aura pris forme. Mais l'affluence, insondable et le plaisir visible que prend la société libanaise à se retrouver sur les terrasses pour profiter de la douceur des soirées semblent bien justifier l'insouciance des esprits.


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