Le conflit qui déchire l'APC de Taher demeure jusque là inextricable tant les positions des uns et des autres restent inchangées. Le P/APC avait réuni l'assemblée le 2 octobre dernier, mais les deux parties – les 18 élus qui demandent sa démission et le P/APC qui refuse une telle issue– avaient campé sur leurs positions. Avant-hier, le maire avait tenu un point de presse auquel la population était aussi invitée. Dans sa réponse à la demande de démission des élus, le maire avait prononcé une série d'anaphores pour évacuer l'idée de démission soutenant que «j'aurais démissionné», si «j'avais dilapidé des deniers publics», si «j'étais accusé de mauvaise gestion», si «l'on me reprochait des actes immoraux», si «je n'appliquais pas la loi», si «j'étais impartial»… M. Boumehrouk qui s'enorgueillit d'avoir eu un budget communal de 600 millions de dinars durant les deux derniers exercices, liera ses déboires à la récupération de superficies foncières par la commune, dont certaines étaient utilisées par des privés, et la réorganisation de la commission des marchés pour plus de transparence et d'équité. Le P/APC, qui a appelé au dialogue, au rapprochement des vues et au rassemblement des énergies, pour sortir de cette crise, avancera qu'il «n'a aucun problème avec les élus», accusant «une partie extérieure à la commune d'être derrière ce conflit». Lors de l'assemblée du 2 octobre dernier, les 18 élus avaient rappelés que l'élection du maire s'était faite par un vote de 15 membres sur les 23 de l'APC, ajoutant qu'aujourd'hui, «nous sommes 18». Ces derniers avaient soutenu «que par magnanimité et dans l'intérêt public, ainsi que la préservation de la sécurité et de la tranquillité» la démission du P/APC devait intervenir.