Depuis 2004, la direction des transports n'a délivré aucun permis de place pour l'exploitation des services de taxi. Cette « révélation » a été faite, dimanche dernier, par le directeur du secteur, M. Beldjoudi, à l'occasion d'une visite du ministre de l'intérieur et des collectivités locales au siège de la wilaya, venu s'enquérir des préparatifs de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe » prévue en mai 2007. M. Beldjoudi a encore déclaré que le nombre des taxis a été revu à la baisse : ils étaient 12 000 en l'an 2000 et 11 000 en 2006. L'orateur n'a pas donné plus de détails. L'on ne peut pas cependant ignorer le phénomène des taxis clandestins qui sont en passe de faire de l'ombre à leurs collègues qui travaillent dans la légalité. Devant les « clandos » qui acceptent de vous transporter vers toutes les directions, s'il y a une entente sur les tarifs à appliquer, et les « légaux » qui dictent leurs trajets, ce sont les usagers qui paient en fin de compte les frais de l'absence de contrôle. Pour mettre fin à cette anarchie, M. Beldjoudi a indiqué, au ministre, avoir soumis des propositions au ministère de tutelle. Ces propositions s'articulent, selon lui, autour de la révision des textes qui régissent le service taxi et qui remontent à l'année 1993. Il est question donc d'harmoniser la couleur des taxis, généraliser l'utilisation du taximètre, introduire et réglementer la publicité sur les véhicules, exiger une limite d'âge et un uniforme pour les chauffeurs. Sur un autre point, il a été proposé également le regroupement des transporteurs privés autour d'une même entreprise. Il faut rappeler, cependant, que ces propositions ont été déjà formulées au moins vers fin 2005. M. Beldjoudi avait, en effet, indiqué dans une interview à El Watan (20 décembre 2005), qu'une nouvelle réglementation était en phase d'élaboration, en concertation avec les syndicats des chauffeurs de taxis. La création d'entreprises du service taxi n'est pas nouvelle. « Nous avons une multitude d'opérateurs avec un parc artisanal, où il est difficile d'instaurer un service public. L'idéal serait de regrouper ces opérateurs dans un nombre plus réduit d'entreprises. Nous avons actuellement 2900 opérateurs privés et chacun intervient avec pratiquement un seul véhicule », avait-il indiqué à El Watan. « Nous avons également, avait-il ajouté, créé 30 stations urbaines pour la prise en charge des usagers des transports collectifs. » C'est le même chiffre qui a été communiqué, ce dimanche, au ministre de l'intérieur. « Alger a disposé, fin 2004, de 8500 places de stationnement dans les parkings, et cette année on a ouvert deux nouveaux sites de 400 places. Nous avons effectué des choix de terrains pour réaliser une dizaine de parkings, notamment à Kouba, Birkhadem, Hydra et Alger-centre, d'une capacité totale de 4800 places et qui seront prêts d'ici 2007 », avait ajouté le directeur des transports dans l'entretien. Devant le ministre de l'intérieur, il a indiqué que les capacités de la capitale en parkings pour véhicules est de 1500 alors que les besoins sont de 50 000. « Nous avons localisé une vingtaine de poches urbaines pour recevoir des parkings d'un capacité totale de 10 000 places », a-t-il encore lancé devant l'hôte de la wilaya en indiquant que l'opération pourra prendre de temps. Concernant le renforcement du parc roulant de l'entreprise de transport urbain et suburbain (Etusa), M. Beldjoudi a déclaré que deux programmes d'acquisition de véhicules sont en passe d'être achevés. L'orateur a précisé que l'ex-Rsta avait 700 bus dans les années 1970 contre 300 actuellement. Approché en marche de la journée de travail avant-hier, M. Beldjoudi s'est refusé à toute autre déclaration estimant que son intervention est axée sur uniquement des « propositions » qui attendent une suite de la part du ministère de tutelle.