Quinze jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont des récidivistes, ont été interceptés et arrêtés dans la nuit de mardi à mercredi par les unités navales des garde-côtes de la façade maritime Est, relevant de la 5e Région militaire, avons-nous appris de ce corps constitué. Selon les premières informations, les jeunes infortunés, âgés de 19 à 32 ans, ont appareillé vers 22h30 à partir de la plage de Sidi Salem, commune d'El Bouni. Originaires de Annaba et Batna, ils avaient la ferme intention de rejoindre la rive sud de l'Europe à la recherche de cieux plus cléments. Leur embarcation artisanale naviguait à 8 miles au nord-ouest de Cap Rosa, lorsqu'ils ont été interceptés par les éléments des garde-côtes. A l'appel d'éteindre le moteur et se rendre pour être ramenés en terre algérienne, ils ont obtempéré sans résistance, précisent les mêmes sources. Arrivés à la station maritime de Annaba une heure après, ils ont subi le traitement de routine, notamment une visite médicale, par le docteur du SAMU avant d'être entendus par la police maritime. A l'audition, les 15 harraga ont déclaré être originaires des wilayas de Annaba et Batna. Pour embarquer à l'effet de rejoindre les côtes italiennes, notamment l'île de Sardaigne, ils ont payé à leur passeur entre 30 000 et 50 000 DA. Présentés dans l'après-midi devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur «tentative d'immigration clandestine», les jeunes aventuriers ont écopé chacun d'une amende de 20 000 DA. Dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, à la veille de l'Aïd El Adha, les mêmes gardes-côtes ont intercepté et arrêté 15 autres harraga dans les mêmes conditions.