La Conférence internationale sur l'industrie du gaz en Algérie s'ouvre aujourd'hui au Centre des conventions d'Oran. Les thèmes abordés, axés essentiellement autour du gaz de schiste, présentent un intérêt majeur compte tenu des débats contradictoires, parfois passionnés, qu'ils suscitent dans le monde. La Conférence internationale de deux jours sur l'industrie du gaz en Algérie s'ouvre, aujourd'hui, au Centre des conventions d'Oran en présence du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, et du président-directeur général de Sonatrach. La première journée, comportant une douzaine de communications et une table ronde, sera consacrée aux ressources non conventionnelles. Les thèmes abordés, axés essentiellement autour du gaz de schiste, présentent un intérêt majeur compte tenu des débats contradictoires, parfois passionnés, qu'ils suscitent dans le monde. A Oran, au vu du programme, tout semble couler de source. En effet, la quasi majorité des participants paraissent acquis à la cause car intervenant sous le label soit des multinationales déjà impliquées dans des projets en Algérie (Schlumberger, Anadarko, BP, ENI, Halliburton) soit du département de l'Energie des USA, un pays qui a initié et développé ces technologies non conventionnelles d'extraction d'hydrocarbures. Les spécialistes précisent bien que le produit est le même, mais que les conditions géologiques et les techniques mises en œuvre dans l'extraction de la ressource diffèrent. Potentiel du Gaz de schiste Quoi qu'il en soit, intervenant pour le compte de Sonatrach Amont, Mohamed Kaced, directeur du département des projets non conventionnels de la compagnie nationale, va présenter le potentiel du gaz de schiste en Algérie en fonction des derniers rapports d'exploration. Il sera immédiatement suivi par Christopher Smith (Principal Deputy Assistant for Fossil Energy) du département américain de l'Energie, qui présentera le modèle de développement du gaz de schiste. Sans doute pour ne pas rester à la traine, l'Algérie a déjà initié un projet pilote à Ahnet (1500 km au sud d'Alger). Cette expérience sera relatée et analysée par Youcef Khanfar, directeur de la division exploration de Sonatrach, en collaboration avec Georges Waters, manager technique chez Schlumberger. D'autres intervenants aborderont des aspects plus techniques comme les procédés de fracturation, le traitement des effluents engendrés par la fracturation hydraulique, ou même juridiques telle la communication de Sid Ali Betata, président du comité directeur d'Alnaft (agence nationale pour la valorisation des hydraucarbures) qui évoquera le cadre législatif entourant l'exploration et l'exploitation de cette ressource. La table ronde réunira notamment Abdelmadjid Attar, vice-président de l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG), avec notamment des représentants des ministères de l'Environnement et des Ressources en eau. Le ministre de l'Energie, qui interviendra à l'ouverture, s'est déjà exprimé sur la question en évoquant l'existence d'un grand potentiel (3e rang mondial) et l'inscription du développement de cette ressource dans la politique énergétique nationale. Pour couronner cette vision considérée comme «une option pour les générations futures et un choix stratégique pour la sécurité énergétique du pays» par le ministre des Ressources en eau, la deuxième journée sera entièrement consacrée à l'expérience algérienne dans le domaine du gaz. Un intérêt particulier sera accordé au complexe algérien de méthane liquide (Camel, devenu aujourd'hui GL4-Z), pionnier en son temps (1964) et marquant l'ère moderne de l'industrie du gaz.