Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui s'est rendu hier à Boumerdès, à l'occasion de l'installation du nouveau président de la cour et de son procureur général, n'a pas souhaité aborder le sujet lié à la visite du juge français Marc Trévidic à Alger en rapport avec l'assassinat des moines de Tibhirine. «Une conférence de presse est attendue demain (aujourd'hui ndlr) à la cour d'Alger. Le ministre répondra à toutes les questions concernant les grosses affaires en cours», a déclaré la responsable de la communication au ministère de la Justice. Il convient de souligner que la nomination d'une femme au poste de procureur général de la cour de Boumerdès est une première dans les annales de la justice algérienne depuis l'indépendance. Tayeb Louh a déclaré que le secteur de la justice va connaître des réformes profondes dans tous ses aspects. «Nous allons traiter toutes les questions qui semblent pour certains dangereuses, difficiles ou provoquent ce qu'elles provoquent», promet-il devant une assistance constituée essentiellement de magistrats. Le ministre a souligné à cette occasion l'aspect dangereux que prend la violence, notamment les cambriolages, les agressions et les armes blanches. Il a promis par la même de lutter contre ces phénomènes en appliquant la loi avec rigueur. A cet effet, le secteur de la justice va organiser des réunions dans les prochains jours pour discuter des moyens et méthodes pour y faire face. Ces réunions vont regrouper les procureurs de la République, les procureurs généraux et les présidents de cour, en collaboration avec toutes les parties concernées. «Notre principe dans les réformes est la qualité et non pas le nombre d'affaires traitées», insiste M. Louh.