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Symposium du HCA à Béjaïa : Tamazight, entre néologismes et emprunts
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Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2014

L'emprunt lexical, ces mots venant d'autres langues, tue-t-il la langue amazighe ? C'est ce qu'invite à s'interroger la première journée du symposium organisé hier et avant-hier à la Maison de la culture de Béjaïa.
Un événement organisé par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) pour faire l'«inventaire, (la) description et (l') analyse critique des différentes productions lexicographiques amazighes bilingues». «Faut-il faire la chasse à l'emprunt ou l'intégrer raisonnablement ?» s'est questionné lors de sa communication le Pr. Rabah Kehlouche qui invite à voir une «overdose d'emprunt» dans la constitution d'un dialecte amazigh qu'une étude a présenté avec une forte constitution lexical arabe et, à moindre degré, française.
Aucune langue ne se suffisant d'elle-même, tamazight est marquée par les empreintes des langues avec lesquelles elle a été longtemps en contacts, forcés ou choisis, de fait de la colonisation ou autre contexte. Dans les processus de formation par emprunt, les néologismes tendent à prendre une bonne place dans la langue amazighe. Pour Rabah Kehlouche, la dérivation, par affixation, s'est affaiblie au profit de l'emprunt.
«Mais il n'y a pas que la dérivation pour créer, il y a l'élargissement par extension du sens» plaide-t-il voulant pour exemple le mot «iswi» qui désignait à l'origine un jeu avant de voir son champs sémantique s'élargir pour porter le sens de but, objectif,…. L'intervenant, qui pose aussi le problème de l'acceptabilité des néologismes, estime que la méthode de création lexicale, par élargissement du sens, «est sous utilisée» et qu'elle mérite une meilleure pratique.
Utile à la langue, l'emploi de nouveaux mots est enrichissant. Encore faut-il savoir les intégrer dans leur cadre sociolinguistique et trouver la base articulatoire qui facilite leur adoption par les locuteurs. «La néologie est nécessaire» estime l'universitaire Idir Ahmed Zaïd auteur d'un lexique amazigh des sciences de la terre et de l'univers. Pour lui, le lexicographe se doit d'avoir une double compétence, scientifique et linguistique, devant garantir la double maîtrise, à la fois «des notions et du stock des racines de la langue».
Des ouvrages traitant de la lexicologie amazighe, dont un inventaire sur les néologismes et un dictionnaire de tamazight de l'atlas blidéen, sont proposés au HCA pour publication. Dans sa nouvelle stratégie qui fait une place de choix aux universitaires, le HCA s'intéresse aux travaux de thèse et de mémoires archivés au niveau des départements de langue et culture amazighes. «Nous avons à peu prés 110 magistères, 22 doctorats, 12 à Béjaïa, 10 à Tizi-Ouzou.
C'est le moment de les éditer» a déclaré El Hachemi Assad, SG du HCA, qui reconnaît que «le HCA a un peu négligé cette approche qui est la priorité de travailler davantage avec les universitaires». Trois thèses seront éditées cette année en partenariat avec l'office des publications universitaires. En rapport avec les lexiques, des travaux de consulting ont été édités depuis l'année 2000, informe El Hachemi Assad qui annonce la tenue en novembre prochain de la neuvième édition du salon du livre et du multimédia amazigh à Bouira et le lancement des projets de dictionnaire amazigh-arabe-français, d'un livre de grammaire en tamazight dans toutes les variantes linguistiques amazighe, et d'un dictionnaire électronique.
«Il s'agit d'une densification positive des activités, nous n'avons retenu que des actions qui cadrent avec la nouvelle vision du Haut Commissariat à l'amazighité, actions qui peuvent avoir des retombées positives sur l'option de la généralisation de Tamazight à court et à moyen terme» explique le SG du HCA.


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