Le plus vieux parti de l'opposition, le FFS, organise vendredi 3 septembre à Alger une conférence-débat qui sera animée par Mohand Amokrane Chérifi, expert auprès des organisations internationales. Le thème de cette conférence s'articulera sur les questions sociales des Algériens. L'idée principale de cette séance débat est : « Puisque l'Algérie est riche, pourquoi sommes-nous pauvres dans notre grande majorité ? » Les organisateurs veulent tirer ainsi la sonnette d'alarme sur la pauvreté qui s'accroît dans notre pays. Le conférencier, s'appuyant sur des chiffres officiels et son expérience sur le terrain, que ce soit au niveau national ou international, tentera d'expliquer et d'analyser ce phénomène qui ronge la société algérienne. « Un enfant sur les deux qui naissent aujourd'hui n'a aucune chance de terminer sa scolarité ou de trouver un emploi plus tard », est-il souligné dans la présentation de la conférence transmise à notre rédaction. Mohand Amokrane Chérifi se penchera ainsi sur les causes multiples de ces maux qui corrodent le corps social ainsi que l'absence d'une politique économique et sociale ayant pour finalité le bien-être des citoyens. Outre ce constat, l'orateur aura également à esquisser les grandes lignes directrices d'un projet social approprié. Ce projet, selon le communiqué du FFS, tiendra compte des insuffisances engendrées par « le schéma traditionnel de la protection sociale, inefficace, mal ciblé et onéreux ». Ce débat sur la vie quotidienne des Algériens intervient dans une situation fort particulière au sein du parti. Cette formation semble vouloir faire oublier sa crise interne qui l'a secouée durant l'été. Privé de premier secrétaire depuis la démission éclair de Mustapha Bouhadef, quelques semaines seulement après sa nomination par Hocine Aït Ahmed, le FFS vit une situation de crise qui perdure depuis deux mois. N'ayant pas encore pu sortir du bourbier dans lequel il s'est enlisé, le parti d'Aït Ahmed tente de poursuivre ses activités comme si de rien n'était, en attendant le dénouement de la crise. M. Aït Ahmed, qui ne s'est pas empressé de remplacer Bouhadef, a en toute vraisemblance revu sa stratégie qui consisterait à calmer d'abord les esprits et à passer ensuite à l'action ou à la réaction. Pour ce faire, il charge Ali Laskri, premier secrétaire par intérim, d'orienter un peu l'attention des militants vers leur vie quotidienne.