Vu le nombre d'athlètes à l'échelle nationale, la prise en charge est extrêmement faible par rapport à la demande exprimée. C'est sous le thème «prévention et pratique sportive» qu'une rencontre régionale sur la médecine sportive, la première du genre, a eu lieu hier, à Guelma à l'initiative de la DJS. Onze wilayas de l'est du pays ont été représentées par des médecins généralistes du secteur privé et public, les présidents de ligues de football, soit au total plus de deux cents participants, qui ont pris part à cet événement à la maison des jeunes Salah Boubnider de Guelma. Des communications pointues y ont été présentées, notamment au sujet des lésions musculaires ou encore l'effet, du tabac chez le sportif. Mais comment peut-on parler de prise en charge médicale d'un athlète victime d'une lésion, si le médecin habilité à intervenir fait cruellement défaut. «Oui ! Nous ne sommes pas nombreux en Algérie, une trentaine sans plus» nous a répondu le docteur R. Aouadia, spécialiste en médecine sportive, chef d'unité d'exploitation au CNMS de Ben Aknoun, en marge de cette rencontre. «En effet, si le kiné ou le médecin généraliste du club ne peut rien faire c'est vers les cliniques du privé ou chez nous que l'athlète est pris en charge» a-t-il ajouté, avant de conclure : «Au CNMS nous recevons entre 20 et 25 patients en consultation par jour». En clair, vu le nombre de pratiquants à l'échelle nationale, la prise en charge est extrêmement faible par rapport à la demande exprimée. A titre informatif, des projets de centre régionaux rattachés au CNMS à Chlef, Bejaia et Sétif, n'ont pas encore vu le jour, selon notre interlocuteur. La construction de celui de Souidania (Alger) est en cours d'achèvement. Pour combler ce déficit en médecins spécialistes, une formation continue des médecins généralistes en médecine sportive, est assurée par le CNMS, notamment pour les médecins en fonction dans les DJS (direction de la jeunesse et sport) soit une vingtaine par région depuis deux ans, toujours selon Dr Aouadia. Notons enfin, que les lésions les plus fréquentes, dont sont victimes les footballeurs à hauteur de 60%, touchent les membres inférieurs. Les autres disciplines, telles le judo et le handball occupent une large place dans le hit-parade des blessures.