Un soldat canadien a été tué par balle, hier, aux abords du Parlement d'Ottawa ; c'est le second militaire à perdre la vie en trois jours au Canada, alors que le gouvernement a récemment mis en garde contre des menaces d'attaques terroristes. Un assaillant a été abattu par les forces de l'ordre peu après cette attaque, a indiqué la police de la capitale canadienne, emportée pendant quelques heures par un vent de panique, craignant la présence de deux autres tireurs dans l'enceinte même du bâtiment fédéral situé en plein centre-ville. Un peu avant 10h (14h GMT), l'un des deux militaires postés devant le monument aux morts a été touché par balle et a succombé à ses blessures, malgré les massages cardiaques rapidement effectués par les services de secours. Le ministre du Travail, Jason Kenney, a également indiqué qu'un garde de sécurité du Parlement avait été blessé lorsqu'une fusillade a éclaté à l'intérieur de l'édifice victorien. Le centre-ville d'Ottawa a été totalement bouclé et investi par des centaines de policiers et commandos lourdement armés, soutenus par des véhicules blindés légers. Les habitants du centre d'Ottawa ont reçu pour consigne de s'éloigner des fenêtres car, selon la Gendarmerie royale du Canada, un tireur s'est «probablement» retranché sur le toit du Parlement. Des tireurs d'élite ont été aperçus sur les toits alentours, notamment celui du Musée des beaux-arts. Le Canada avait relevé mardi son niveau d'alerte antiterroriste de «bas» à «moyen» et, selon des médias locaux, les bases militaires du pays ont été fermées hier et les militaires ont reçu l'ordre de rester confinés, sans uniforme. Face à cette attaque inédite dans l'histoire canadienne, la défense aérienne américano-canadienne (Norad) a été placée en état d'alerte pour «être à même de répondre rapidement» à tout incident aérien qui pourrait y être lié, ont indiqué des responsables militaires américains.