La date officielle pour la signature de ce projet n'est pas encore arrêtée. L'Algérie et l'OTAN mettent en place leur projet de coopération. «Il est finalisé et paraphé par les membres de cette organisation. Il s'agit du projet de Programme individuel de partenariat et de coopération (IPCP)», annonce Ali Mokrani, directeur de la coopération avec l'Union européenne et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères. S'exprimant à l'occasion de la célébration, avant-hier, du 20e anniversaire du Dialogue méditerranéen (DM) de l'OTAN, célébré au siège du ministère des Affaires étrangères, il explique que «ce document qui servira de cadre juridique à la relation bilatérale avec l'OTAN contient un préambule qui souligne les principes directeurs de la politique étrangère et de défense de l'Algérie ainsi que la référence à la dimension stratégique du Dialogue méditerranéen de l'OTAN». Ce projet porte aussi sur les axes de coopération relatifs aux dimensions constitutives du dialogue (politique, pratique, civil et scientifique). «Sa prochaine signature constituera une évolution qualitative dans les relations de l'Algérie avec l'OTAN. Ce document devra restructurer les relations entre l'Algérie et l'OTAN», précise-t-il. La date officielle pour la signature de ce projet n'est pas encore arrêtée. L'Algérie, qui a adhéré à ce dialogue depuis le 14 mars 2000, participe aussi au volet multilatéral du Dialogue méditerranéen de l'OTAN (28+7) qui se déroule pour l'instant au niveau des hauts fonctionnaires et des ambassadeurs. «Elle apporte une contribution au dialogue politique développé dans ce cadre ainsi qu'au sein du groupe consultatif (APAG) dont la 4e session est prévue à Athènes (Grèce) les 10 et 11 novembre 2014», ajoute-t-il. Lors de ces consultations, soutient-il, l'Algérie insistera notamment sur les principes sur lesquels devrait être fondé le dialogue, à savoir le respect de la légalité internationale et de la souveraineté des Etats, le droit à l'autodétermination des peuples, le rejet de la domination, de la colonisation et de l'usage de la force comme ultime recours. «Nous plaidons également en faveur de la co-appropriation, de la co-responsabilité, de l'approche globale, graduelle et pragmatique ainsi que pour l'adoption de la règle à géométrie variable (28+n)», dit-il. Selon Ali Mokrani, l'Algérie considère le dialogue avec l'OTAN comme étant complémentaire aux autres dialogues méditerranéens développés avec l'OSCE, le cadre 5+5, l'Union pour la Méditerranée (UPM) et l'Union européenne. «La participation de l'Algérie au DM se veut graduelle et mutuellement bénéfique. L'Algérie, avec son potentiel, apporte une contribution active et constructive au Dialogue méditerranéen de l'OTAN en vue de faire de la région un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée», souligne-t-il.