La présence des vendeurs à la sauvette autour du marché couvert de Aïn Naâdja nuit aux commerçants légaux et aux habitants de cette localité. Insalubrité, anarchie et plusieurs commerçants informels envahissent toute la périphérie du marché couvert de Aïn Naâdja. Limitrophe de la gare routière et faisant face au grand bidonville de Aïn Malha, ce marché est un véritable bazar à ciel ouvert. Les commerçants informels pullulent dans toute sa périphérie, au point d'y squatter même les trottoirs. Pour arriver à la gare routière, les piétons sont contraints de marcher côte à côte avec les voitures. Certains ont même construit en dur de petites échoppes dans l'espoir d'échapper à la poursuite des forces de l'ordre. Des chômeurs pour la plupart, ces derniers disent n'avoir trouvé aucune ressource financière que dans ce créneau. Leur nombre qui dépasserait la centaine fait sombrer ce marché couvert dans l'anarchie totale. Les commerçants légaux du marché couvert se disent lésés par cette concurrence déloyale et n'ont trouvé comme solution que de dresser des tables de fortune et d'intégrer l'illégalité. Ce qui aggrave encore plus la situation, c'est l'état d'insalubrité chronique que connaissent ces lieux. En plus des tonnes de déchets qui proviennent du bidonville de Aïn Malha, ces commerçants qui vendent de tout génèrent chaque jour des quantités considérables de détritus. Comble de la situation, d'autres commerçants informels stationnent leurs fourgonnettes bourrées de fruits et légumes. Chaque soir, ils laissent derrière eux les reliefs de leur marchandise complètement pourrie. Des odeurs nauséabondes s'en dégagent, indisposant les habitants des cités environnantes. «Il n'y a même pas de bacs à ordures pour ce marché, s'exclame un résidant. Nous avons saisi à maintes reprises les autorités locales, à leur tête l'APC, pour mettre fin à cette anarchie, mais en vain. A chaque fois qu'ils les chassent, ils reviennent le lendemain. C'est vraiment infernal et insupportable.» Apostrophé à ce sujet, M. Boughobra, P/APC de Gué de Constantine déclare que la fin de cette anarchie ne va pas tarder. «Pour les besoins de la réalisation de la ligne du métro reliant Aïn Naâdja au centre de la capitale, la gare routière sera délocalisée vers le quartier Megnouche et tous les commerçants informels seront définitivement chassés des lieux. Cela se concrétisera au plus tard vers la fin de l'année. Il ne restera que le marché couvert, qui date de 1990, où une réhabilitation est plus qu'indispensable», explique-t-il. On apprendra que la commune de Gué de Constantine a débloqué une somme de près de 9 milliards de centimes pour la réalisation de 3 marchés de proximité. Leur emplacement est au centre du quartier Semmar, ainsi qu'à Megnouche et au quartier Nassim. «A part celui du quartier Nassim qui est achevé à 90%, celui de Megnouche est à l'arrêt à cause d'un conflit lié à la propriété du terrain. La procédure judiciaire suit encore son cours. Pour celui du centre de Semmar, plusieurs problèmes se posent. Le 1er est l'insuffisance de box par rapport à la forte demande. Nous n'avons inscrit dans notre projet que 100 box au maximum. Le 2e problème, qui a complètement mis à l'arrêt le projet, est l'incapacité de Batimetal de répondre à la forte sollicitation à travers tout le pays. Nous avons profité de la présence des représentants de cette entreprise nationale lors de la réception d'un marché communal, construit sur budget de wilaya, afin de relancer ce projet. Les travaux devraient reprendre incessamment», conclut-il.