Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 42.792 martyrs et 100.412 blessés    Ghaza: la campagne de vaccination contre la polio reportée dans le nord en raison des bombardements sionistes    La diffusion d'une série télévisée mettant en scène une soldate de l'entité sioniste soulève un tollé au Maroc    Boxe/mondial-2024: six algériens au Colorado (Etats-Unis)    Rebiga s'enquiert des derniers préparatifs de l'épopée "Rooh El Jazair"    Institut de formation bancaire Plus de 16.000 cadres bancaires formés en 2023    Lancement du service universel des communications électroniques (S.U.C.E) à partir de Aïn Defla    Les enjeux en matière d'asile et de migration    Les propos racistes de Boniface a l'encontre de Karim Bouamrane font polémique «Muslim d'apparence»    La diplomatie marocaine en mode schizophrénie    Lancement officiel du traitement des demandes    Comment Rayan Cherki s'est transfiguré en un mois    Le choc Barça-Atlético de Madrid délocalisé aux Etats-Unis ?    Neymar a rejoué…    El-Bayadh Arrestation d'un dealer    Les policiers donnent leur sang    Vieux bâti à Relizane L'appel des six familles de Haouch Boukhaloua Mohamed    Les médias algériens aux côtés des causes justes    Trois prestations hautes en couleurs pour la clôture    Appel à candidature à l'endroit des associations    Des héritières de métiers d'antan plaident pour sa préservation    Bouira : un mort et un blessé dans un accident sur l'autoroute Est-Ouest à Bouderbala    Ligue 1 Mobilis: l'USMA rejoint le MCA en tête, l'ASO cale à domicile    Santé: célébration à Alger de la Journée nationale des donneurs de sang    Zitouni visite l'Autorité des zones franches du Qatar    PLF 2025: le budget proposé garantit la poursuite des efforts consentis pour concrétiser les engagements fixés    Merad reçoit l'ambassadeur de la République italienne à Alger    La Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer présente son programme d'action devant le président de la République    Tizi-Ouzou: le film "Fouroulou" au festival national du film Amazigh samedi prochain    Ligue 1 Mobilis (5e j): le CRB, le MCO et l'USB sanctionnés d'un match à huis clos    Clôture de la semaine culturelle sud-coréenne: remise des prix aux lauréats    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Guatemala    Journée de la presse: nouveaux rôles pour les médias nationaux dans un arsenal juridique solide    Boughali tient une réunion de coordination avec les présidents des groupes parlementaires    Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Avec les femmes, nous bâtirons la culture de la paix»
Hamid Demmou. Président de l'AISA. Mourad Bentounes. Président de Djanatu Al Arif
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2014

Hamid Demmou est président de l'AISA, ONG internationale qui a pour vocation principale d'«œuvrer à l'émergence d'une société du bien vivre-ensemble», en s'appuyant sur un héritage spirituel et humaniste et en œuvrant dans le domaine de la paix, de la dignité humaine, du rapprochement entre les peuples et de la fraternité mondiale. Elle a été créée afin de contribuer à relever, à travers des projets d'envergure internationale, qu'elle initie et réalise, les défis sociétaux et environnementaux du XXIe siècle engageant l'avenir de l'humanité.
Mourad Bentounes est président de Djanatu Al Arif, une fondation de droit algérien qui entend participer à la construction de l'homme dans la dignité, par la beauté et avec sagesse. Elle œuvre pour plus 
de concitoyenneté et de «convivence» entre tous et toutes, en contribuant à entretenir une dynamique génératrice de synergies et d'échanges.
-Comment est née l'idée d'organiser un congrès international féminin intitulé «Parole aux femmes, pour une société de paix» ?
L'idée d'organiser un congrès sur le féminin remonte à plusieurs années. En 2009, nous avons fêté le centenaire de la voie soufie alâwiya à Mostaganem et la 18e recommandation émise à l'issue de ce congrès stipulait : «Promouvoir et encourager la réflexion à la création d'un mouvement féminin international, force vive qui porte l'islam de demain.» Nous avons préparé ce congrès pendant plusieurs années afin de trouver les personnalités compétentes au niveau national et international qui viennent d'une vingtaine de pays. Ce congrès a pour objectif d'amorcer une réflexion sur l'importance des femmes et du féminin dans la tradition musulmane afin d'engendrer une mutation profonde de nos sociétés où les hommes et les femmes devraient être égaux et responsables. Il tentera de mettre en lumière la fonction déterminante du féminin dans l'établissement d'une culture de paix qui favorisera le «mieux vivre-ensemble», essentiel pour notre humanité.
-Le congrès vise à «dévoiler des vérités sur le statut de la femme dans l'islam pour qu'elle se réapproprie son histoire, son droit et sa dignité». Quelles sont ces vérités ?
Voici un exemple bien concret : il y a dans l'islam plus de 9000 femmes qui ont été effacées de la mémoire collective, parmi elles, des femmes savantes, politiques, combattantes et mécènes. Il fut un temps où il y avait des femmes imam, des femmes muhadithate, des femmes qui ont dirigé la prière et enseigné le Coran aux hommes. Aujourd'hui, il est grand temps de déconstruire les idées reçues, de rappeler les oublis de l'histoire et surtout de rendre hommage à ces femmes qui ont brillé au cours de différentes époques. L'exposition «Voilement Dévoilement» présentera, entre autre, une passionnante enquête sur l'origine du voile qui nous éclaire sur les multiples valeurs et sens dont il est porteur dans les différentes civilisations.
-Que signifie pour vous l'égalité entre hommes et femmes ?
Pour voler, un oiseau a besoin de ses deux ailes ! Pour nous, l'égalité signifie qu'il n'y a aucune différence de qualité. L'égalité veut dire une société où les hommes et les femmes sont libres et responsables, c'est-à-dire qu'ils sont égaux en droits et en devoirs. Nous rêvons d'une société où les femmes ont pleinement accès à la gestion de la cité. Comment se fait-il que les plus hautes fonctions leur sont souvent inaccessibles ? La véritable force se trouve dans la complémentarité et non pas dans les rapports de force. La femme est invitée à revendiquer sa place, pas celle de l'homme. Des études ont montré que dans les négociations de paix, la présence des femmes amène plus facilement des solutions. Ce congrès est une invitation à dépasser les normes et les clichés pour aller vers l'équilibre de l'être, condition sine qua none d'une société plus harmonieuse.
-Le colloque veut également aboutir à «la création d'un mouvement féminin international, force vive qui porte l'islam de demain». Pouvez-vous expliquer les contours d'un tel mouvement ?
L'idée est de rassembler des femmes à travers le monde pour constituer un vaste mouvement, pour créer une dynamique, afin que les femmes qui le souhaitent soient des artisanes de la paix dans leur vie quotidienne et dans la société.
Notre monde a vraiment besoin de l'énergie féminine pour apporter ce changement nécessaire afin de bâtir les fondements d'une culture de paix et la transmettre. Une société apaisée et équilibrée conduit à davantage d'humanité. Ce mouvement a une vocation universelle et il commence par la réhabilitation du statut de la femme dans le monde musulman. Nous sommes persuadés que toutes les femmes, quels que soient leur culture, leur âge, leur religion, leur croyance, leur philosophie, peuvent apporter leur contribution à ce formidable élan pour construire la société du mieux vivre-ensemble.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.