Il y a dans la période estivale une dimension festive. Emotionnelle aussi car l'été est la saison des retrouvailles avec le terroir pour beaucoup de compatriotes qui reviennent au bercail après une relative absence. On n'y verra pas forcément une forte dynamique économique car nous sommes là dans un tourisme du cœur plus que de la raison financière. Même si certains pourraient y voir un gisement appréciable de ressources. C'est dire donc que ce terrain, l'Algérie a le devoir d'y être présente. Car, en ces temps de globalisation, aucun opérateur n'ignore qu'elle a l'argument de la diversité des sites naturels et du formidable potentiel humain qu'elle peut fidéliser. Dans ce potentiel figure la communauté émigrée, dont le lien avec le pays natal n'a jamais été rompu, mais bien au contraire tend à se solidifier comme en atteste, ces dernières saisons, le rush des Algériens établis à l'étranger. C'est à cet égard que l'Algérie s'impose comme une destination concurrentielle dans la mesure où les émigrés choisissent d'y passer leurs vacances. Ce retour aux sources vaut d'être capitalisé, il impose aux structures d'accueil locales d'être en interaction avec des visiteurs en quête de racines mais aussi dans le même temps de repères. Dans ce sens, on voit émerger un tourisme thématique en direction de l'Algérie fondé sur de véritables rituels de pèlerinage des Européens qui y étaient établis sur les lieux de leur enfance. Et c'est un créneau que de nombreux voyagistes entreprennent de conquérir, car il s'annonce rentable. L'intérêt de l'Algérie est de nature plus culturelle lorsqu'il s'agit pour elle d'accueillir ses propres enfants qui restent des visiteurs privilégiés. Il convient toutefois d'imaginer et de réunir les moyens de les faire venir et de leur assurer un séjour qui les enrichit de leurs origines. C'est une stratégie qui ne s'accommode pas de l'improvisation car elle est tributaire du facteur humain qui est déterminant dans ce type d'entreprise.