Au moment où la ville est plongée dans des problèmes sans fin, notamment ceux relatifs à la gestion des ordures, les élus trouvent encore le temps pour se chamailler. L'affaire des 32 villas de la promotion Maghraoui-Yaïche construites sur un terrain à la cité Hacene Boudjenana semble toujours coller à la peau du P/APC de Constantine, Seifeddine Rihani. Ce dossier qui continue d'alimenter la polémique est toujours d'actualité. Cette affaire est remontée en surface à la faveur de la session de l'APC tenue jeudi dernier. Lors de l'ouverture des travaux, l'élu FLN Moudir Barka a remis cette question à l'ordre du jour. Ce dernier qui ne semble pas digérer encore la décision de son éviction du poste de vice-président chargé de l'urbanisme, ira même jusqu'à défier le maire devant la presse présente aux débats. «Je suis prêt à me présenter devant la justice et croupir en prison si toutefois vous arriverez à prouver que j'ai eu tort en émettant un avis défavorable quant à la délivrance du permis de construire portant sur les villas du terrain de Boudjenana, introduit par le service de l'urbanisme et des réalisations de la commune», dira Moudir Barka devant des élus en ébullition dans une session ouverte aux règlements de comptes où les problèmes des citoyens ont été relégués au second plan. De l'autre côté de l'arène, le P/APC qui semblait s'attendre à cette nouvelle sortie de son détracteur et désormais ennemi juré, avait déjà préparé la contre-attaque. Il fera savoir publiquement avoir en sa possession un rapport mettant en cause Moudir Barka, qui se trouve, selon lui, mêlé à une affaire «scabreuse» où se trouve incriminée aussi son épouse. Cette dernière est accusée par le maire d'avoir reçu un nombre important de cartables scolaires délivrés -dans des circonstances encore obscures- par son supérieur qui est le directeur du centre culturel Rachid Ksentini. Une accusation qui rendra fou Moudir Barka, pour finir par envenimer les débats. Après accusations et contre accusations, les choses ont finalement tourné au vinaigre, lorsque le P/APC décidera de faire appel à la force publique, et mettre fin à ce spectacle. Il faudra toute la sagesse de certains élus pour calmer les deux belligérants et les inviter au respect de la réglementation intérieure régissant les réunions de l'APC. Répliquant à ces accusations, le P/APC que nous avons rencontré en marge de cette session se défend en ces termes : «J'ai agi conformément à la loi. Cette loi me donne le droit de délivrer des permis de construire après consultation du service technique concerné. Les plans et les études géotechniques affirment que le terrain est constructible, c'est sur cette base que j'ai délivré les permis de construire. C'est une décision administrative, celui qui s'y oppose, pourra s'orienter document à l'appui vers le tribunal administratif».