Les services de police sont, en effet, intervenus peu avant le début de la session pour disperser des jeunes venus en nombre pour soutenir l'élu Mourad Berka, vice-président à l'APC. C'est dans une ambiance tendue, en présence d'un huissier de justice et sous escorte policière, que s'est tenue, lundi, la session ordinaire de l'APC de Constantine. Les services de police sont intervenus peu avant le début de la session pour disperser et expulser des jeunes de l'UNJA. Ces derniers sont venus en nombre pour soutenir l'élu Mourad Berka, vice-président à l'APC et coordinateur de l'UNJA, qui a appris, quelques jours avant, qu'il sera remplacé. Malgré cette tension, la session n'a pas connu de dépassements. Le maire, Seifeddine Rihani, après avoir abordé les points débattus à l'ordre du jour, procédera à un léger remaniement des chefs de service. Une fin de mission qui sera remise en cause par son vice-président chargé des réalisations et de l'urbanisme, M. Berka, étant donné que ce dernier sera limogé suite au vote à l'unanimité des élus. Un échange verbal s'en est suivi entre le maire et M. Berka, et au cours duquel l'ex-vice-président n'a pas hésité à accuser le P/APC d'avoir pris une décision arbitraire et injuste à son égard. Il tentera de s'expliquer à l'assemblée : "Je n'ai jamais dirigé l'urbanisme, j'étais mis à l'écart des décisions, mais je devais engager ma signature pour les documents techniques alors que c'est la tâche de la chef du service d'urbanisme que vous aviez nommée. Tout ça parce que, soi-disant, elle n'avait pas de délégation de signature. C'est un dépassement contre l'assemblée, parce que j'ai refusé de signer et de salir mon nom. Elle signait des documents sans importance, alors que j'étais chargé de superviser et d'approuver des décisions techniques qui me dépassaient. Un élu ne devrait pas gérer un service, mais le contrôler. Et maintenant vous menacez de virer tout élu qui ne suit pas vos directives", a-t-il lancé. À son tour, le P/APC accusera M. Berka d'avoir outrepassé ses pouvoirs : "La responsable de l'urbanisme a été installée le 25 mai dernier et vous l'aviez obligée à signer des documents datés en avril et mars". Plus grave encore, M. Berka, qui nous a déclaré peu avant la tenue de la session qu'il allait tout déballer devant l'assemblée, reviendra à la charge en déclarant : "Le P/APC m'avait obligé à signer des opérations louches, chose que j'ai dû refuser. Je ne signe pas sans comprendre. Le jour où vous avez pris la décision de m'écarter c'est lorsque je n'ai pas signé le permis de construire des 32 villas (ndlr appartenant au mouhafedh FLN Driss Maghroui) et de m'accuser d'avoir fait sortir les documents prouvant qu'il y avait une fausse signature". Une grave accusation contre le P/APC qui a toutefois indiqué qu'il va déposer plainte contre Berka. Les deux antagonistes promettent en tout cas de revenir longuement sur cette affaire, tous deux envisagent de donner une conférence de presse ces jours-ci. Contacté hier par téléphone, M. Berka nous a révélé qu'il compte déposer un recours au niveau de l'APC et de la wilaya pour protester contre sa mise à l'écart, et d'ajouter : "Les jeunes qui sont venus hier, et qui sont des militants FLN, vont porter plainte après qu'on leur a signifié qu'ils ne peuvent pas assister à l'assemblée, ce qui est contraire au règlement. Le P/APC tente par tous les moyens de me faire taire et de protéger ses intérêts, il est possible que je porte une plainte contre lui ces jours-ci". D. B. Nom Adresse email