Les autorités ont pour objectif l'humanisation des centres d'accueil, avec une bonne prise en charge médicale. Le chef de cabinet du wali a plaidé, mercredi dernier, la création d'une carte nationale de localisation des migrants africains clandestins et fait savoir que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sera saisi à ce sujet. En se rendant, ce mercredi, dans les deux camps d'hébergement des ressortissants nigériens et maliens, à Mila et à Ferdjioua, ce responsable a appelé le ministère de l'Intérieur à élaborer une carte nationale de localisation des migrants subsahariens sur le territoire national «afin de faciliter l'identification, l'encadrement, le contrôle et la prise en charge de ces ressortissants», a-t-il dit. Ce responsable estime que la création d'une banque d'informations sur cette communauté est une nécessité impérieuse, dans la mesure où elle faciliterait le contrôle et la prise en charge des concernés, dont l'écrasante majorité ne possède pas de pièces d'identité. Par ailleurs, le chef de cabinet du wali, dépêché à la tête d'une délégation dans les camps des réfugiés, et en constatant, de visu, les dures conditions d'hébergement dans lesquelles évoluent des centaines de subsahariens, a instruit la directrice de l'action sociale, le directeur de la santé et celui de la Protection civile de prendre, dans les meilleurs délais, les mesures qui s'imposent pour humaniser ces camps qui se déclinent, eu égard à leur physionomie actuelle, comme des ghettos. Il a été décidé également le renforcement de l'alimentation en eau et en électricité des hangars de regroupement des migrants africains, avec l'installation, si besoin est, de réservoirs d'eau, la création de sanitaires en nombre suffisant, la désinfection régulière des hangars et la mise en place d'équipes médicales mixtes (DSP et DPC) pour la prise en charge sanitaire de l'ensemble de ces ressortissants. Le chef de cabinet du wali a appelé, par ailleurs, la DAS de doter ces ressortissants de couvertures et de vêtements neufs avant la saison d'hiver. Signalons que selon des statistiques récentes, il vit sur le sol de la wilaya de Mila environ 1500 subsahariens, dont plus d'un millier à Ferdjioua.