La Confédération africaine de football (CAF) est décidée à faire jouer la CAN-2015 aux dates prévues : entre le 17 janvier et le 8 février. C'est ce qui a été annoncé, hier, à partir de Rabat, par la CAF, dans un communiqué, et qu'une nouvelle réunion se tiendra mardi 11 novembre, au Caire (Egypte), «pour prendre les décisions qui s'imposent». L'instance africaine donne au Maroc un délai de cinq jours, jusqu'au 8 novembre, pour «clarifier sa position». Le même délai est accordé à toute autre nation qui voudrait organiser l'événement aux dates prévues. C'est un véritable ultimatum qui vient donc d'être fixé par la CAF aux responsables marocains qui avaient demandé le report de cette CAN à juin 2015 ou janvier 2016 en raison de la propagation du virus Ebola. Une requête faite le 10 octobre dernier, qui a été rejetée 24 heures plus tard par l'instance africaine. Dans le même communiqué, la CAF rappelle que depuis la propagation du virus Ebola, elle a «toujours agi en suivant le principe de précaution et de préservation des vies humaines en appliquant scrupuleusement les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)». C'est ainsi, indique l'instance africaine, que les pays fortement touchés — Guinée, Sierra Leone et Liberia — ont été interdit de recevoir dans le cadre des éliminatoires de la CAN. La CAF rappelle, dans cet ordre d'idées, que la Guinée reçoit ses adversaires à Casablanca, au Maroc, et que les autorités sanitaires marocaines ont su mettre en place un dispositif anti-Ebola efficace. D'ailleurs, des trois pays fortement touchés, seul la Guinée a des chances de se qualifier à cette CAN-2015. Par ailleurs, l'instance africaine estime qu'elle a «pu organiser sereinement toutes ses compétitions sur l'ensemble du continent depuis avril 2014 sans qu'aucun cas d'Ebola ne puisse être déclaré en rapport avec l'organisation d'une rencontre de football». La CAN féminine a eu lieu en octobre dernier en Namibie sans qu'aucun cas ne soit signalé ; c'est, pour la CAF, le parfait exemple. En dernier lieu, pour l'instance que préside Issa Hayatou, le Mondial des clubs que va organiser le Maroc en décembre, un mois avant la date prévue pour la CAN, va drainer beaucoup plus de supporters que l'événement continental, vu le niveau de vie de nombre de pays africains. Et parmi les participants à ce Mondial, il y aura un club qui vient d'un pays, l'Espagne, où un cas d'Ebola a été signalé, ajoute la CAF. Tout cela pour dire que l'argument marocain n'a pas convaincu les responsables de la CAF qui s'en tiennent, ainsi, à leur calendrier. Il est utile de rappeler que les deux dernières journées des éliminatoires de cette CAN sont prévues les 15 et 19 novembre. Le tirage au sort, quant à lui, aura lieu le 26 novembre.