Trois élus municipaux sur dix huit, Benykhlef Kouider, Benallal Mohamed et Abdallah Ahmed, dénoncent sévèrement la gestion des affaires de la cité par l'exécutif communal. Dans un document de cinq pages, ils dénoncent l'absence de communication avec la population qui aurait pu déboucher sur une gestion transparente et participative. Parmi les points noirs, ils citent les défaillances de l'éclairage public «sachant que ce créneau consomme la part du lion du budget communal en autofinancement pour l'exercice 2013 et 2014, soit 8 opérations d'un montant d'environ 27.600.000DA», cela sans compter «les opérations inscrites au titre des plans de développement communal (PCD) et des plans sectoriels de développement (PSD) ainsi que celles financées par le fonds commun des collectivités locales (FCCL)». A ce propos, notent les pétitionnaires, certains poteaux électriques présentant des anomalies ont été complètement déracinés sur le boulevard de l'abattoir menant à la plage du puits, alors qu'à travers les autres quartiers, l'exécutif et l'APC refusent de tenir compte des anomalies constatées. Pour ce qui est des trottoirs, soit six opérations pour environ 34.000.000DA au profit de certains quartiers et au détriment d'autres. «Il est regrettable de voir les difformités sur certains trottoirs au quartier de Ghar El Baroud, la plage du puits, Sagla ou encore à la Zhun». Ils relèvent, par ailleurs, que la moitié de ces opérations ont bénéficié au seul quartier de la plage du puits sans que cela lui ait profité en matière d'amélioration urbaine. En outre, douze opérations d'aménagement ayant consommé près de 29.279.836 DA ont porté sur la réalisation de murs de soutènement dont trois se sont effondrés sans qu'aucun compte n'ait été exigé de quiconque. De même, bien inutilement, l'assainissement a absorbé 17.658.123 DA pour six opérations consistant en l'incision de rigoles couvertes de grilles au lieu et place d'avaloirs. Elles ont, d'ailleurs, fait la démonstration de leur inefficacité lors des précipitations du 26 septembre dernier. Pis, dans leur brûlot, les élus contestataires dénoncent, dans les malfaçons constatées, l'absence de suivi des travaux et le laxisme. «A titre d'exemple, l'ex- mairie et le marché couvert n'ont pas été remis en état selon les règles de l'art, l'horloge historique ne fonctionne toujours pas alors que l'article de la convention consacre à sa remise en l'état une cagnotte de 400.000 DA». Enfin, «il faut dire que l'APC de Béni-Saf s'est réunie en vase clos, 13 fois en session ordinaire. La majorité des délibérations sont restées lettre morte, d'autant plus qu'aucun bilan, à ce jour, n'a été présenté aux membres de l'APC malgré leur insistance». Sollicités pour répondre à ces critiques, les responsables municipaux, principalement le maire (en congé de maladie) et son premier adjoint qui assure son intérim, n'ont pas réagi bien qu'ils aient assuré le faire.