Les pétitionnaires s'indignent du silence et du mutisme affichés par les autorités communales vis-à-vis de ces chantiers chaotiques qui causent de grands préjudices aux citoyens. «Nous avons, par des démarches citoyennes, attiré à maintes reprises l'attention des services de l'APC ainsi que du maire sur l'anarchie déconcertante qui caractérise les travaux d'aménagements entrepris dans le centre ville, mais il nous est systématiquement répondu qu'il s'agissait d'un programme sectoriel. Ce qui confirme, encore une fois, que nos élus ne semblent pas concernés par ce qui se déroule dans leur commune. Si cette situation perdure, l'enveloppe budgétaire conséquente, dont a bénéficié la ville de Ghazaouet pour l'aménagement urbain, 18 milliards de centimes, lui sera plus préjudiciable que bénéfique», lit-on dans une pétition adressée au wali et dans laquelle les signataires dénoncent, avec vigueur, ce qu'ils qualifient «d'anarchie et de laisser-aller total dans le programme d'aménagement urbain». À travers cette requête, accompagnée d'une panoplie de photos illustrant la dégradation que subit le cadre de vie des citoyens, les pétitionnaires, soutenus dans leur initiative par toute une population, s'indignent du silence et du mutisme affichés par les autorités communales vis-à-vis de ces chantiers chaotiques qui causent de grands préjudices aux citoyens. Les signataires estiment que la qualité des travaux relatifs au renouvellement du réseau AEP laisse à désirer, les normes de profondeur et d'alignement n'ont pas été respectées. Ils mettent en cause la non qualification des intervenants. La pétition fait aussi état de ces tas de gravats, terre et pierraille entreposés sur les trottoirs et les chaussées, ces tranchées laissées ouvertes sans aucun balisage pour prévenir du danger. Les requérants critiquent, avec véhémence, les entreprises retenues pour effectuer les travaux d'aménagement urbain. Ils estiment qu'elles (les entreprises) ne présentent aucune qualification et aucune expérience. Il s'agit plutôt, selon la pétition, «d'aventuriers» des travaux publics, sans moyens et sans état de service, ayant flairé «la bonne aubaine à Ghazaouet ; oeuvrant avec une main d'œuvre inexpérimentée et bon marché». Concernant la pose du carrelage sur les trottoirs, les pétitionnaires considèrent qu'il s'agit d'un travail d'amateur, bâclé et à refaire dans sa totalité. Ils signalent bon nombre d'anomalies : non-respect du niveau général existant, non alignement et asymétrie des plaques (voir trottoir de la poste), niveau du carrelage dépassant le niveau des bordures (terreplein avenue Sayeh Missoum), les petits espaces sont comblés avec du mortier plutôt de recourir à la coupe de plaques. Par ailleurs, les signataires s'étonnent de l‘absence de la commission chargée du suivi et du contrôle des travaux.