L'armée israélienne a procédé, dans la nuit de mardi à mercredi, à la destruction massive des habitations à El Qods occupée et a arrêté un grand nombre de Palestiniens. La ville d'El Qods est en proie depuis des mois à des tensions qui se sont transformées en troubles quasi quotidiens. El Qods occupée est au bord de l'embrasement. La situation s'est à nouveau dégradée, hier, dans cette ville où des heurts ont opposé sur l'esplanade des Mosquées (Masjid El Aqsa) des Palestiniens à des policiers israéliens. Les incidents se sont produits lorsque les forces d'occupation israéliennes ont pénétré dans le lieu saint et l'ont encerclé. Plus de 300 soldats israéliens accédé à l'esplanade des Mosquées par la porte des Maghrébins et ont commencé à encercler les manifestants palestiniens se trouvant à l'intérieur de la mosquée. «Les policiers ont tiré des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule amassée, dans laquelle se trouvaient des dizaines d'enfants attendant de se rendre dans les écoles voisines», a déclaré le directeur de la mosquée Al Aqsa, Omar El Kessouani. Ces affrontements ont été provoqués par le projet d'extrémistes juifs de se rendre massivement sur ce haut lieu saint de l'islam pour signifier leur soutien à Yehuda Glick, une figure de la droite ultranationaliste juive qui milite pour le droit des juifs à prier sur l'esplanade des Mosquées. Les Palestiniens dénoncent les visites de plus en plus fréquentes de juifs sur le site comme des provocations, tandis que la frange ultranationaliste et religieuse israélienne multiplie les appels à autoriser les juifs à prier sur l'esplanade. Les musulmans s'alarment du fait que le gouvernement israélien puisse céder aux pressions des ultras et autorise les juifs à prier sur l'esplanade. Ils s'indignent des provocations des juifs ultras qui accèdent à l'esplanade sous le couvert d'une visite et se mettent à prier. Destruction massive d'habitations Les heurts se sont par la suite étendus à la vieille ville que surplombe l'esplanade et qui est transformée depuis quelques jours en camp retranché gardé par des centaines de policiers et de check-points. Un Palestinien a été blessé, selon la police. Les policiers déployés par centaines dans la ville d'El Qods, survolée par les hélicoptères, ont ensuite entrepris de repousser la foule loin de l'esplanade des Mosquées, dont tous les accès ont été bloqués. Par ailleurs, l'armée israélienne avait procédé, dans la nuit de mardi à mercredi, à une destruction massive des habitations à El Qods occupée et a arrêté un grand nombre de Palestiniens, notamment à Ramallah et Beyt Lahm. La ville d'El Qods est en proie depuis des mois à des tensions qui se sont transformées en troubles quasi quotidiens. Amnesty International a affirmé hier que l'armée israélienne a fait preuve d'un «mépris choquant» pour la vie des civils à Ghaza, lors des 50 jours de l'agression sauvage qui ont ravagé le territoire palestinien en juillet et août. Du 8 juillet au 26 août, plus de 2100 Palestiniens, en majorité des civils, ont péri dans l'offensive israélienne contre Ghaza et plus de 70 côté israélien, pour la plupart des soldats. Dans son rapport intitulé «Des familles sous les ruines : attaques israéliennes contre des maisons vides», Amnesty fait état de huit attaques menées par l'armée contre des habitations «sans aucun avertissement» et dans lesquelles «au moins 104 civils dont 62 enfants» ont péri.