Les premières lectures et analyses des enregistreurs des données de circulation (boîtes noires) du train assurant la liaison Alger-Thénia, qui a déraillé mercredi matin à l'entrée de la gare de Hussein Dey, montrent que l'accident serait dû à une «erreur humaine», indiquait hier la commission d'enquête ministérielle dans son rapport préliminaire. Une information judiciaire a été, entre temps, ouverte contre X pour «homicide et blessures involontaires», a annoncé hier Mohamed Yahiaoui, procureur de la République près le tribunal de Hussein Dey. «L'instruction, qui a commencé le jour même de l'accident, va déterminer les causes et les responsabilités liées à cette affaire», a précisé M. Yahiaoui, ajoutant que «la juge d'instruction a d'ores et déjà émis des commissions rogatoires à l'intention de la police judiciaire et de la police scientifique afin de vérifier toutes les pistes». «La qualification de cette affaire est délictuelle (articles 288 et 289 du code pénal) et relève ainsi de la compétence du tribunal pénal», a-t-il ajouté. M. Yahiaoui a indiqué que la doyenne des juges d'instruction près le tribunal de Hussein Dey, Latifa Mengalati, a été désignée pour instruire en un «temps record» cette affaire. Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué également, hier à Alger, que cinq blessés seulement sur les 105 admis dans les hôpitaux se trouvaient encore sous observation médicale. «Cinq blessés, dont deux gravement atteints, sur les 105 admis à l'hôpital Nafissa Hamoud de Hussein Dey et au CHU Mustapha Pacha, se trouvent encore en observation», a précisé le ministre dans une déclaration à la presse, en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation.