La cité Mohamed Boudiaf, appelée communément Douar Eddoum, située entre la commune de Benfréha et celle de Hassi Bounif, offre un visage hideux. La cité baigne dans la saleté et la poussière, aucun aménagement susceptible de permettre une vie décente n'a été réalisé. Cette agglomération qui compte près de 20.000 habitants se dégrade, chaque jour, davantage, rendant la vie difficile. Le réseau routier demeure impraticable surtout en hiver, les enfants trouvent les pires difficultés à rejoindre leurs classes. «Comme chaque année, les premières pluies, c'est le même scénario qui se répète. Inondations, boue, routes impraticables. Cela dure depuis des années. La cité barbote dans des marres qui gênent le déplacement. Une situation inquiétante qui contraint les parents à accompagner leurs enfants à l'école», déclarent les riverains. Les moustiques, les mouches et les rats prolifèrent dans toutes les décharges sauvages qu'on trouve dans cette cité. Ce qui constitue un grand risque de propagation de maladies à transmission hydrique. En un mot, l'insalubrité et la pollution sont le lot quotidien des habitants. Ces derniers expriment ainsi un malaise général devant des conditions de vie qui ne cessent de se dégrader et lancent un énième appel aux autorités communales. Ils revendiquent la prise en charge des ruelles qui sont dépourvues d'éclairage public, la réhabilitation du réseau d'assainissement, le raccordement au réseau du gaz naturel. Cette localité manque aussi d'infrastructures de base, comme un marché, des écoles primaires et des espaces de loisirs. Quelques habitants se sont rapprochés de notre journal dans l'espoir de se faire entendre par les autorités concernées.