Sur les 57 APC de la capitale, une vingtaine n'ont pas adapté leurs locaux au nombre, de plus en plus élevé, d'administrés censés retirer différents papiers administratifs », affirment des sources proches de la wilaya d'Alger. Nos sources assurent, à ce propos, que les vingt communes en question « n'ont pas connu de grands changements en ce qui concerne leurs locaux administratifs depuis, au moins, le début des années 1980 ». Parallèlement, le nombre de leurs administrés s'est multiplié en raison des naissances mais aussi des nouveaux découpages opérés depuis cette période. « Nous pouvons dire, aujourd'hui, que ces vingt communes ne sont pas du tout adaptées aux nouvelles exigences imposées par la réalité du terrain, puisque ces communes gèrent des administrés plus nombreux avec des moyens presque identiques à ceux dont elles disposaient, il y a près de trente ans », constatent nos sources qui signalent, au passage, que « ce déséquilibre est justement à l'origine de nombreux désagréments, puisque les demandeurs de papiers administratifs se retrouvent, bien souvent, dans des locaux très exigus avec tout ce que cela génère comme problèmes ». A en croire nos sources, les documents posant réellement problème, car très demandés, sont les extraits d'acte de naissance originaux. « Ces documents sont très demandés, notamment durant la période estivale en prévision de la rentrée sociale », expliquent nos sources qui assurent que « 20 000 demandes ont été soumises quotidiennement, depuis le début de l'été, aux différentes APC de la capitale ». Il semble que ce chiffre revient chaque année durant la même période, sans que des dispositifs particuliers soient pris par les différentes communes d'Alger. D'un autre côté, le problème représenté par les extraits d'actes de naissance originaux réside dans le fait que la plupart des personnes demandant ces documents n'habitent pas dans les communes censées les leur délivrer. Ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les APC, déjà occupées à gérer leurs propres administrés. Les vingt communes n'ayant pas renouvelé leurs sièges sont visiblement les communes les plus affectées par ce problème. Les autres APC de la wilaya d'Alger ont eu, quant à elles, l'opportunité de changer leurs sièges respectifs : ce qui a relativement réduit la pression qu'elles subissaient jusqu'ici. On nous informe, par ailleurs, que les vingt APC dont les sièges n'ont pas été élargis, depuis près d'une trentaine d'années, sont également les communes disposant de sièges vétustes nécessitant de véritables opérations de restauration. « Parmi ces communes, certaines disposent de sièges ayant été construits depuis plus de 70 ans », affirment nos sources. Si les travaux d'élargissement des locaux des APC peuvent s'avérer coûteux, il existe toutefois des possibilités permettant de réduire la pression sur les communes disposant de locaux exigus. « Selon une circulaire diffusée, il y a quelques années, par le ministère de l'Intérieur, les citoyens peuvent obtenir des documents administratifs par correspondance. Ils n'ont qu'à envoyer une photocopie ainsi qu'un certain nombre de documents pour obtenir, quelques jours plus tard, le papier demandé, ce qui évitera aussi bien aux APC qu'aux citoyens de nombreux désagréments. » Cette solution, aussi positive soit-elle, reste pourtant difficile à réaliser en raison de l'absence de fichiers informatiques relatifs aux administrés dans toutes les communes algéroises. « La mise en place d'un tel fichier permettra d'effectuer un grand nombre d'opérations administratives de façon rapide et efficace », concluent nos sources.