Trente communes sur les cinquante-sept qui existent dans la capitale rencontrent de sérieux problèmes en ce qui concerne la gestion de leurs archives », nous affirment des sources proches de la wilaya d'Alger. Ces APC souffrent essentiellement de l'absence de personnels qualifiés, spécialisés dans le domaine de la documentation, et de l'exiguïté des locaux réservés aux archives. « Ces communes ont également perdu une bonne partie de leurs archives pour de multiples raisons », ajoutent nos sources. Les agressions subies par les infrastructures de ces APC durant les années 1990 sont à l'origine de la perte de nombreux documents. Les services des archives des municipalités sont censés comporter des documents très importants susceptibles d'être exploités lors de la mise en application de certains programmes de développement urbains. Il s'agit, entre autres, de plans graphiques donnant une idée précise sur différentes parties du tissu urbain de chaque commune ou encore des plans liés au réseau de canalisation et de voiries. « Le fait qu'une commune ne puisse disposer de ce genre de plans l'empêche d'adopter des programmes de développement urbain, ce qui représente un sérieux handicap », soulignent nos sources. Afin de réduire l'acuité de ce problème, les APC se voient souvent obligées de demander de l'aide à certains organismes, tels que l'EPLF ou l'OPGI, par exemple. « Mais même dans ce cas, les choses ne sont pas plus aisées en raison notamment du manque de coordination qui caractérise nos différentes administrations. En effet, les APC risquent d'attendre longtemps avant d'obtenir les documents qu'ils recherchent », expliquent encore nos sources.