Les services des douanes ont procédé, hier, au port sec de Rouiba à l'ouverture de 3 conteneurs saisis le 27 juillet dernier. Il s'agit d'un conteneur renfermant 44 600 cartouches coûtant chacune 2000 DA, en provenance de Marseille, soit une marchandise d'une valeur de 8 milliards de centimes. Le contrevenant, voulantdéjouer la vigilance des douaniers l'a dissimulée dans des sachets noirs. Aussi, les produits cosmétiques contrefaits, venant de Chine, d'une valeur de 7 milliards de centimes, ont été saisis. Pour M. Regue, directeur de la division Alger extérieur, une maffia en connexion avec des réseaux européens se sert des prête-noms. Il s'agit, en l'occurrence de la Sarl Touiti pour les cigarettes et de l'Eurl Farès Boudour. « Ces importateurs indélicats à qui nous faisons subir des pertes », ne voulant pas déclarer leur marchandise ont, à en croire le directeur, des entrées et savent qu'ils sont surveillés de près. Le directeur a annoncé que les 50 conteneurs dont les propriétaires ne se sont pas manifestés dans la période légale de 4 mois et 21 jours seront saisis avant la fin de l'année. Il s' ajouteront aux 40 déjà saisis depuis le début de l'année. Les douanes auraient fait l'acquisition chez un constructeur français de 3 nouveaux systèmes de détection d'une valeur de 3 millions d'euros. Interrogé, le directeur s'est montré peu loquace et parlera plutôt d'un renforcement des effectifs. « L'Inspection à laquelle on a fait appel y met du sien », atteste-il. La destruction n'est guère effective. M. Regue, impute cette situation « fâcheuse » à un problème de gestion. La commission de destruction ne s'étant jamais réunie. Toutefois, les 50 conteneurs se trouvant au port sec de Rouiba, depuis plus d'une année seront détruits. Pour ce faire, les douanes feront appel aux services du ministère de la Défense.