Le directeur général du groupe de métallurgie a rappelé que «le haut-fourneau en état de vétusté avancée devait être révisé depuis au moins trois ou quatre ans, mais que les conditions financières n'ont pas permis de le faire». Le haut-fourneau numéro deux du complexe d'El Hadjar, à l'arrêt depuis juin dernier, redémarrera dans une semaine, selon Ahmed Belabbès, directeur général de Sider, en attendant sa réfection totale en octobre 2015. «Depuis juin dernier, le haut-fourneau a beaucoup de problèmes de fonctionnement, mais depuis une dizaine de jours les choses commencent à rentrer dans l'ordre et le haut fourneau est en train d'être stabilisé et il produira de l'acier au plus tard dans une semaine», affirme notamment Ahmed Belabbès. Celui-ci reconnaît cependant que cette reprise se fera «selon les moyens du bord» et «du mieux possible», selon ses termes, et ce, en attendant «la réfection et la modernisation totale de l'outil de production prévue pour octobre 2015». Le directeur général du groupe de métallurgie, qui s'exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, rappellera que «le haut-fourneau en état de ‘‘vétusté avancée'' devait être révisé depuis au moins trois ou quatre ans, mais que les conditions financières n'ont pas permis de le faire». Le directeur général du groupe Sider, partenaire du groupe ArcelorMittal, soulignera que «la production d'acier du complexe sidérurgique d'El Hadjar, qui était de un million de tonnes au départ a, depuis, chuté à 600 000 tonnes, jusqu'à tomber, aujourd'hui, à 300 000 tonnes», pour une demande nationale d'environ 4 millions de tonnes pour les seuls ronds à béton et fils pour machines. Ahmed Belabbès rappellera que, depuis 2007-2008, le complexe n'a fait l'objet d'aucune maintenance, compte tenu de «la situation financière difficile de la société qui en assure la gestion». Concernant les investissements d'Arcelormittal, repreneur de l'usine, le directeur général de Sider signale que ceux-ci n'ont été réalisés que durant les premières années du partenariat, mais que depuis 2008, ils se sont taris. Il annonce également que le programme de développement et de modernisation de 1,5 milliard de dollars retenu pour El Hadjar prévoit de faire passer la capacité de production du complexe à 2,2 millions de tonnes. M. Belabbès a abordé le projet de réhabilitation et d'extension des capacités du complexe d'El Hadjar, d'ici 2017, indiquant qu'une fois opérationnel, celui-ci devrait commencer à produire 1 million de tonnes de «produits plats» et 1,2 million de tonnes de «produits ronds». Il rappelle, d'autre part, que la capacité de l'usine devrait être renforcée par la mise en service du complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, dont le lancement des machines, prévu en 2017, permettra de couler 4 millions de tonnes d'acier. M. Belabbès indique encore que le plan de développement de la sidérurgie en Algérie englobe également celui de l'exploitation des importants sites miniers d'Ouenza et de Boukhadra en particulier, «afin, poursuit-il, que leur production puisse se faire en conformité avec les besoins d'extension des capacités d'El Hadjar».