Les autorités en charge du secteur de la santé sont interpellées pour une sérieuse prise en charge du problème de la surdité enfantine, a souligné, hier, le vice-président de la Société algérienne d'oto-neurochirurgie, d'ORL-CCF (Saonorl), le docteur Kamel Amrane, relevant le nombre important d'enfants en attente de prothèse auditive. «Il y a un nombre important d'enfants souffrant de surdité en attente de prothèse auditive à travers le territoire national. Dans le seul service ORL de l'hôpital Mustapha Pacha, ils sont quelque 800 enfants dans cette situation depuis plus de deux ans pour certains d'entre eux», a déclaré le docteur Amrane, en marge du 4e Congrès de la Saonorl. Il a ajouté que la même attente est recensée au niveau d'autres wilayas du pays, déplorant l'absence d'une prise en charge «sérieuse» de ce problème de santé publique. «L'Algérie dispose pourtant de suffisamment de moyens pour qu'un diagnostic précoce puisse être fait dés la première semaine du nouveau-né, comme cela se fait ailleurs», a expliqué le docteur Amrane, précisant que l'origine de cette situation serait l'argument invoqué par les responsables des structures hospitalières et inhérent à un «manque de trésorerie», au moment où les appareils en question sont importés par différents laboratoires implantés en Algérie, a-t-il clarifié. Tout en indiquant que l'implantation des prothèses nécessite une prise en charge pluridisciplinaire, le représentant de la Saonorl a relevé l'intérêt d'une prise en charge précoce de la surdité chez l'enfant. Le 4e Congrès de la Saonorl, qui a débuté jeudi, devra se pencher, outre la problématique de la surdité de manière générale, sur les végétations enfantines, les pathologies thyroïdiennes, assez fréquentes, notamment en zones montagneuses et les chirurgies endoscopiques. Cette rencontre scientifique sera sanctionnée par des recommandations qui constitueront la synthèse de travaux animés par des spécialistes algériens et étrangers.