Un rassemblement auquel ont pris part des représentants de la société civile et des ressortissants libanais en Algérie s'est tenu, hier, au lycée Omar Racim. L'initiatrice en est l'Apc de Sidi M'hamed, toujours prompte, à en croire M. Bourouina, son président, « à venir en aide aux populations en difficulté ». Une exposition de photos donnant à voir, entre autres, des enfants éplorés et d'autres griffonnant des écritures sur des obus dirigés contre les premiers s'est tenue dans le hall de la salle. Laquelle n'a pas drainé une affluence nombreuse. Prenant la parole, M. Bourouina, la mine affectée, rappellera que l'Algérien est solidaire du peuple libanais. « Celui-ci a fait de même avec nous dans les pires moments. Le sang qui coule au Liban est le nôtre à nous tous Algériens », insiste le maire. Et de poursuivre : « Une sale guère est menée contre ce peuple. Dans son cas, à l'arbitraire des uns répondra le dénouement assumé des autres. » « Qui viendra en aide aux femmes éplorées et aux enfants dont les corps ont été mutilés par les éclats des obus. Il est venu le temps où les Libanais se reposent des malheurs qu'ils ont subis des années durant. Il est venu aussi le temps pour que le monde accourt pour aider ces gens ciblés par un nazisme déguisé, mais néanmoins menaçant », lancera M. Bourouina à l'assistance. Se succéderont à la tribune d'autres personnalités. Ainsi, Abdelaziz Ghermoul, président de l'Union des écrivains algériens, dira toute son amertume de voir l'Arabe ne pas s'occuper de « son semblable se trouvant dans le dénuement ». Les nakba, à l'entendre, n'en finissent pas d'agiter le citoyen arabe. Le compositeur Boulifa entonnera un chant oriental qu'il dédiera à ce « Liban lointain, mais toujours présent dans les cœurs de ceux qui l'aiment ». Une jeune poétesse fera, de son côté, l'éloge du pays du Cèdre. Une toile sur laquelle chacun des présents a apposé ses empreintes a été installée. Elle sera transmise, confie-t-on, au représentant des Nations unies en Algérie. But souhaité : faire ressentir à celui-ci que « la frilosité affectant l'institution ne saurait infléchir le combat et la résistance au Liban ». Un représentant des Libanais, dont le nombre en Algérie avoisine les 400, André Barakat, indiquera que le soutien des Algériens n'a guère fléchi. « Un comité se trouvant en contact avec la représentation libanaise s'est constitué. Sa mission est de coordonner les aides. Lesquelles affluent tout compte fait de partout. Le ministère de la Solidarité nationale a envoyé deux avions avec à leur bord 16 médecins. Une deuxième délégation partira incessamment », soutient-il.