«Portraits de Tlemcen» est le thème de la résidence artistique à laquelle ont pris part huit plasticiens des deux rives, cinq algériens et trois Français. Rencontrer des gens ordinaires dans la rue, les observer, leur parler… et les immortaliser sur des photos, des toiles de peinture ou dans un film, tel était le principe de cette résidence de 18 jours, dans les ateliers de l'association culturelle La Grande maison au palais Mechouar. Une rencontre, la première en son genre, organisée par l'Institut français et le centre des arts et des expositions de Tlemcen. Au bout de cette expérience, des personnages sont sortis de l'ombre : un artisan, un tisserand, une brodeuse, un maître de jeux d'échecs, une étudiante, un restaurateur, un garagiste, un intellectuel, de jeunes mariés célébrant une union dans la tradition locale… des sujets représentant quasiment la société tlemcénienne dans sa globalité. «Ce travail approfondit la reconnaissance de soi par l'autre et ces chercheurs d'art ont donné une magnifique opportunité de passer du local à l'universel : l'émotion, l'inventivité, et la singularité. La solidarité franco-algérienne était au rendez-vous de chaque œuvre», souligne Ryad El Ouchi, adjoint au directeur de l'Institut français. L'apothéose à l'issue de cette résidence, une exposition/installation au prestigieux palais de la Culture d'Imama.