Ces maladies, qui occupent habituellement le devant de la scène, ont automatiquement été reléguées au second plan après l'envenimation scorpionique en cette saison caniculaire. Les données chiffrées sont là pour étayer une analyse globale de la direction de la santé dont le chef du service épidémiologique, le docteur Zouaoui, fait ressortir une chute incontestable du nombre de cas de fièvre typhoïde de 24 en 2005 à seulement 4 depuis le début de l'année en cours. 37 cas de dysenterie sont, par contre, enregistrés à Temacine. Une petite diminution par rapport aux 50 de l'année écouIée. Notre interlocuteur parle également de 32 cas d'infection alimentaire au niveau de l'université de Ouargla contre 40 en 2005, et pour clore le volet MTH, l'hépatite A, qui n'a pas encore fait son apparition, elle, qui comptait 4 victimes l'année dernière. Ce sont évidemment les communes du grand Touggourt qui sont les plus touchées. D'habitude, Blidet Amor, Nezla, Taïbet et zaouïa El Abidia sont en tête de liste. Des décès sont annuellement à déplorer dans ces localités rurales où le taux de branchement au réseau d'assainissement est assez faible. Ces localités dépendent du secteur sanitaire Slimane Amirat de Touggourt dont le cheval de bataille est la lutte anti-MTH et qui couvre, en plus des communes du grand Touggourt, quelques localités de la wilaya d'El Oued limitrophe et dont la population se déplace constamment vers Touggourt. La région, a d'ailleurs, été classée comme zone endémique depuis 1997, date du recensement de 142 cas de typhoïde. Les efforts constants de l'équipe du service épidémiologique (SEMEP) de Touggourt ont donc porté leurs fruits cette année grâce à un travail admirable de proximité dans les sites où le plus de malades ont été dénombrés. L'EAU, FACTEUR PRINCIPAL Les enquêtes effectuées depuis l'année 2001 ont démontré que la majorité des malades vivaient dans des conditions d'hygiène déplorables avec un niveau socioéconomique bas. L'eau potable et usée est un facteur principal de maladie dans ces localités. Pour l'eau de boisson, les conditions médiocres de stockage à l'intérieur des habitations pose problème, surtout que l'eau provenant de la nappe albienne chaude doit systématiquement passer par le refroidissement avant son utilisation. La défectuosité du réseau d'assainissement dans plusieurs quartiers tels que Aïn Sahra, Bennaceur, Mnogueur, ainsi que les infiltrations d'eaux usées dues à des fuites en réseau bricolées à l'aide de chambres à air sont autant de germes de maladie à transmission hydrique. Ce sont ces problèmes qui ont été pris en charge et mieux maîtrisés ces derniers temps grâce à plus de rigueur dans l'adduction du chlore dans les châteaux d'eau et la javellisation de l'eau de boisson dans le cadre d'une mission multisectorielle au niveau des comités de daïra. Il a, par ailleurs, été observé que la majorité des cas dépistés sont des fellahs qui manipulent du fumier d'origine fécale humaine et ignorent les notions élémentaires d'hygiène corporelle et vestimentaire, une action de sensibilisation reste à faire dans ce sens pour une meilleure maîtrise du volet MTH. Reste à souligner l'effort qui reste à faire dans le cadre de l'amélioration de l'hygiène du milieu, sans quoi toute amélioration serait éphémère. Les dernières épidémies de paludisme et de diphtérie l'ont assez prouvé.