Il est vrai qu'Arzew est en train de déployer des efforts considérables pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens, notamment en matière de l'habitat et de l'aménagement urbain, telle que la réalisation de nouveaux espaces verts. Cependant beaucoup reste à faire, selon les citoyens de cette ville. En effet, le manque de terrains urbanisables suffisants, surtout au niveau du chef-lieu de la Daïra, ne cesse d'entraver le lancement des projets et autres équipements publics. « Cette ville se trouve confrontée à un handicap de taille qui entrave sérieusement sa cadence de développement concernant principalement le volet logement, tous programmes confondus, et autres équipements publics telles que les pompes de Sirghaz qui manquent dans cette ville pétrochimique, en l'absence d'un Plan Directeur de l'Aménagement Urbain (PDAU) », dira un spécialiste en urbanisme. Elle enregistre, en effet, une saturation dans son portefeuille foncier urbanisable. Devant cet état de fait, deux facteurs sont identifiés : la prédominance de la propriété privée et la rareté du domaine privé, qu'il soit de l'Etat ou des deux collectivités locales dépendantes de ladite daïra, à savoir le chef-lieu de la commune d'Arzew et Sidi Ben Yebka. Ces contraintes sont dues au relief fortement accidenté de la daïra, surtout que la viabilisation des terrains coûte des sommes vertigineuses. Pour illustrer le constat, il suffit de savoir qu'Arzew n'a pu bénéficier que d'une centaine de logements durant ces 6 dernières années, suite à la récupération d'une assiette de 100 000 m2 au niveau de la cité Ahmed Zabana. Notons que le phénomène des extensions anarchiques qu'a connu la ville d'Arzew durant les années 90 a généré un déséquilibre en matière d'urbanisme. Les constructions sans normes telles que celles de Guessibet d'El Mohgoun, de Cap Carbon et même de la cité 1 000 logements, située aux alentours de l'Oued Zabana, sont des exemples de quartiers où l'anarchie en matière d'urbanisme est concrète. Les raisons de ces extensions sont multiples. Citons, entre autres, la conjoncture qui a fait qu'une centaine de familles fuyant le terrorisme ont choisi de s'installer dans cette zone industrielle ainsi que la vente des terrains sans l'accord des services étatiques.