Il est vrai qu'Arzew est en train de déployer des efforts considérables pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens, notamment en matière d'habitat et d'aménagement urbain telle que la réalisation de nouveaux espaces verts. Cependant, beaucoup reste à faire, selon les citoyens de cette ville. En effet, l'absence de terrains urbanisables, surtout au niveau du chef lieu de la Daïra, ne cesse d'entraver le lancement des projets d'équipements publics. « Cette ville se trouve confrontée à un handicap de taille qui entrave sérieusement sa cadence de développement concernant principalement le volet logement tous programmes confondus et autres équipements publics. Le plus grave c'est que la ville ne possède même pas un Plan Directeur de l'Aménagement Urbain (PDAU », dira un urbaniste. Arzew enregistre, en effet, une saturation dans son portefeuille foncier urbanisable. Devant cet état de fait, deux facteurs sont identifiés : la prédominance de la propriété privée et la rareté du domaine de l'Etat ou des deux Collectivités locales dépendant de ladite Daïra, à savoir les chefs-lieux de la commune d'Arzew et de Sidi Ben Yebka. Ces contraintes sont dues au relief fortement accidenté de la Daïra, surtout que la viabilisation des terrains coûte des sommes vertigineuses. Pour illustrer le constat, il suffit de savoir qu'Arzew n'a pu bénéficié que d'une centaine de logements durant ces dernières six années, soit de 1997 jusqu'à 2002, suite la récupération d'une assiette de 100 000 mètres carrés au niveau de la Cité Ahmed Zabana. Notons que le phénomène des extensions urbaines anarchiques qu'a connu la ville d'Arzew durant les années 90 a créé un déséquilibre en matière d'urbanisme. Les constructions sans normes telles que celles de Guessibet d'El Mohgoun, de Cap Carbon et même de la cité 1000 logements située aux alentours de l'Oued Zabana sont des exemples de quartiers où l'anarchie en matière d'urbanisme est concrète. Les raisons de ces extensions sont multiples, citons entre autres : la conjoncture qui a fait qu'une centaine de familles fuyant le terrorisme ont choisi de s'installer dans cette zone industrielle, ainsi que la vente des terrains sans l'accord des services étatiques qui sont censés orienter et identifier le type d'extension.