La chambre de l'artisanat et des métiers a initié une semaine régionale dédiée à la formation des tisserandes. Ainsi, depuis le 23 et ce jusqu'au 28 novembre, le centre des savoir-faire locaux de la ville de Meskiana accueille 15 stagiaires tisserandes des wilayas de Tébessa, de Biskra, de Annaba, de Khenchela et des communes de la wilaya d'Oum El Bouaghi, comme Ksar Sbihi, Aïn Fakroun. Les stagiaires sont prises en charge par une formatrice spécialisée dans la confection du tapis de la région. En parallèle, les halls du centre artisanal offrent leurs espaces à diverses expositions, comme l'habit traditionnel féminin, la broderie, des expos qui ont drainé un large public. Le centre des savoir-faire locaux qui a ouvert ses portes en 2011 offre d'immenses opportunités de formation aux jeunes filles sans travail. Toutes celles qui y activent présentement s'initient aux métiers d'artisanat, comme la couture, la broderie et la poterie. Selon son responsable, Abderrahmane Benbouras, cet établissement dispose de 10 ateliers, tous dédiés aux métiers de l'artisanat. «Jusqu'à présent, seuls cinq ateliers sont fonctionnels», nous déclare-t-il. Et d'ajouter : «Bientôt, nous inaugurerons un atelier pour la poterie. En principe, nous envisageons de diversifier la gamme des métiers de l'artisanat au fur et à mesure de la formation des jeunes et de l'acquisition des moyens propres à chaque métier.» Depuis un certain temps, la chambre de l'artisanat d'Oum El Bouaghi met les bouchées doubles pour revivifier le secteur de l'artisanat, menacé de disparition. On déplore surtout que des tisserands et des tisserandes ne fabriquent plus le célèbre tapis des Haracta. Les raisons invoquées par un vieux tisserand sont liées au fait que le prix de la matière première ait connu une hausse vertigineuse, contraignant les artisans à abandonner un aussi vieux métier. Aujourd'hui, si des moyens autrement conséquents ne sont pas mis à la disposition des tisserands, toute une région risque de perdre à jamais un aussi prestigieux patrimoine.
