D'impressionnants vents de terre emplis de poussière ont concerné la région de Skikda ces dernières 24 heures. Accompagnés d'une hausse de température et dépassant, par moments, les 40 Km /h, ces vents du sud ont couvert la région d'une épaisse couche brumeuse. Au centre-ville, cette situation naturelle paraissait assez supportable contrairement aux cités périphériques du sud de Skikda. Que ce soit aux Allées du 20 Août, à Merj-Eddib, à Zeramna ou à Boulkeroua, qui abritent près de la moitié de la population locale, ces caractéristiques météorologiques n'ont fait qu'aggraver une situation assez «poussiéreuse» déjà. Les habitants des lieux se sont retrouvés pris en «sandwich» entre les poussières colportées dans le ciel par ce vent de terre et entre les poussières terrestres qui jonchent, depuis des siècles l'espace de ces cités. A la moindre rafale de ces vents, des tourbillons chargés de poussières, de papier et des sachets en plastique se forment et viennent «agresser» les riverains. D'ailleurs, il a été remarqué que durant ces deux derniers jours, rares étaient les maisons où on osait ouvrir les volets. Il faut reconnaître que ces cités abritent d'innombrables espaces éparses devenus, au fil du temps, de véritables dépôts de poussière. Aux Allées du 20 Août, ce sont les palmiers qui n'ont pas résisté aux vents, abandonnant ainsi leurs palmes qu'on a oublié d'élaguer sur les trottoirs et les chaussées. Une situation qui a nécessité la mobilisation des moyens de la commune pour ramasser ces palmes. En tout cas, Skikda ne fait que se fragiliser. C'est une ville où oncommence à avoir peur de la pluie et de ses inondations, et aussi des vents et de leur poussière.